Dans un communiqué de presse, cette fédération de parents d'élèves s'insurge contre "les manoeuvres politiciennes et partisanes qui ne visent qu'à ralentir la réforme ou à faire en sorte quelle soit si mal appliquée qu'elle soulève le mécontentement du plus grand nombre".
L'association poursuit : "nous regrettons que certains enseignants aient confondu aménagement de leur temps de travail avec aménagement du rythme des enfants et rappelons que nous préconisons, avec les chrono-biologistes, un allongement de la pause méridienne et non une fin des cours plus tôt le soir, qui n'arrange que les professeurs des écoles!".
Ce communiqué de presse de la FCPE de Côte-d'Or enfonce le clou après le bilan dressé, hierà Paris, par plusieurs personnalités. Des chronobiologistes, des pédiatres ou encore des responsables associatifs étaient invités par la FCPE à se prononcer sur la mise en place de cette réforme des rythmes scolaires. Ils ont unanimement martelé qu'il fallait replacer "l'enfant au centre des débats". Ils ont ainsi regretté le "blocage" au changement manifesté par des adultes.
Plusieurs experts ont rappelé les multiples rapports (Académie de médecine, parlementaire...) et les consultations nationales (2010 et 2012) concluant à la nécessité d'adapter les temps scolaires aux rythmes biologiques de l'enfant. Mais au moment de la mise en oeuvre des nouveaux rythmes, les adultes"bloquent", déplore Yvan Touitou, chronobiologiste. "J'avais cru qu'après 30 ans d'études scientifiques, les adultes étaient enfin devenus raisonnables" et que "les enfants allaient être au centre des débats", renchérit François Testu, également chronobiologiste. Aujourd'hui, "on ne peut pas méconnaître les bases scientifiques, qu'elles plaisent ou non à la communauté des adultes. L'enfant doit être remis au centre et les parents ont besoin qu'on leur explique les choses", affirme Pierre Bégué, pédiatre.
Un mois après la rentrée scolaire, La Voix est libre fait le point sur la réforme des rythmes scolaires samedi 12 octobre 2013, à partir de 11h25. Vous pourrez poser vos questions aux invités de l’émission par internet, mais aussi pour la première fois via Facebook et Twitter avec le hashtag #F3Bourgogne ..