La course aux fleurs a débuté depuis plusieurs jours, la Toussaint oblige. En Franche-Comté, la tendance est la même. On vient se recueillir, nettoyer les tombes, déposer des fleurs. La chrysanthème reste indétrônable même si depuis plusieurs années, on la découvre sous d'autres formes et couleurs.
Les traditions ont la dent dure et celle de la Toussaint n'échappe pas à la règle. Depuis plusieurs jours, on se presse dans les cimetières, des fleurs à la main. Aujourd'hui, jour de la Toussaint, vous serez des millions à vous rendre dans ces lieux de recueillements, pour fleurir la tombe d'un parent, d'un ami, d'un proche.
Moins de fleurs vendues à la Toussaint en France
Pourtant, les chiffres montrent que les français sont de moins en moins nombreux à venir fleurir les tombes au moment de la Toussaint. Les ventes ont baissé de 9% entre 2011 et 2012. Les raisons : les familles habitent loin de leurs défunts, la crémation est en hausse, elle est estimée à 50% en 2030. Donc moins de tombes, moins de fleurs... Mais la somme des fleurs vendues à la Toussaint reste conséquente puisqu'elle s'élève à près de 290 millions d'euros en France.
Des fleurs remis au goût du jour
Face à cette tendance, les fleuristes ont réagi, notamment en modernisant la traditionnelle chrysanthème. Elle se décline en une multitude de variétés, de couleurs. Aujourd'hui, les grosses boules de fleurs ont cédé leur place aux pompons, plus appréciés des consommateurs. Les couleurs sont plus vives et une tendance se dégage depuis quelques années : dans un pot, il n'y a pas qu'un seul ton, mais plusieurs. D'ailleurs, Evelyne Pochelu, vendeuse devant le cimetière de Montbéliard le confirme ce vendredi matin : "Il y a des chrysanthèmes bien sûr, mais aussi des petits pompons, des coupes hors gel et puis des cyclamens".
A Montbéliard, on fait mentir la tendance en perte de vitesse
En tout cas ce vendredi matin, si les chiffres sont à la baisse pour le nombre de fleurs vendues à la Toussaint, au cimetière de Montbéliard, ils étaient des centaines à se rendre sur place. Tous des fleurs entrent les mains, comme Danièle qui, pour elle, "la Toussaint, c’est le souvenir de ceux qu’on a perdu, on n’y pense pas qu’à la Toussaint, on y pense tous les jours. Mais ce n’est pas une fête, car pour moi, c’est un jour bien triste. Donc, c’est important de fleurir les tombes, ce serait un cas de conscience pour moi si je ne le faisais pas".
A Montbéliard, on est donc très attaché à cette tradition de la Toussaint. Il suffit de remarquer les abords du cimetière, recouverts d'un parterre de fleurs et de couleurs...