Gaëtan Gorce, sénateur socialiste de la Nièvre, a fustigé mardi 12 novembre 2013, sans le nommer, le député PS Malek Boutih qui a appelé au remplacement de Jean-Marc Ayrault.
"Demander (et obtenir) le départ de Jean-Marc Ayrault n'aurait pas plus d'effet que de remplacer Harlem Désir à la tête du PS dont l'apathie est la conséquence d'un choix, fait en toute conscience au Congrès de Toulouse... Le véritable problème est ailleurs, qui porte sur les conséquences psychologiques, économiques et sociales de la politique conduite par le gouvernement", écrit Gaëtan Gorce sur son blog.
"Ce que rejette aujourd'hui l'opinion, ce n'est pas la volonté de redressement qui a heureusement succédé depuis dix-huit mois à la fuite en avant caractéristique de la période Sarkozy (...). Ce qu'ils contestent, c'est l'absence de perspectives sérieuses de relance de l'activité et de l'emploi", poursuit Gaëtan Gorce.
"La seule issue réside donc dans une relance par l'investissement", estime le sénateur de la Nièvre. La sortie du député PS Malek Boutih demandant de "remplacer le Premier ministre d'urgence" a suscité la colère de plusieurs députés du groupe socialiste à l'Assemblée. Ce dernier a réservé une standing ovation à Jean-Marc Ayrault lors de sa réunion mardi matin.
Gaëtan Gorce a été député de 1997 à 2011. Il est sénateur depuis septembre 2001. Il est par ailleurs maire de la Charité-sur-Loire (Nièvre) depuis 2001. Il a été secrétaire national du PS de 1999 à 2007. Ancien soutien de Ségolène Royal, il avait décidé de ne soutenir personne à la primaire socialiste.
En 2012, le sénateur PS de la Nièvre s'était déclaré officiellement candidat au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste. Il proposait une "co-direction" avec Juliette Méadel, conseillère municipale dans le XIVe arrondissement de Paris.