A la fin des années 70, Le petit patrimoine industriel de la région a bénéficié d'une protection des monuments historiques. C'est le cas des tuileries des Combes de Punay près d'Ornans. Mais une protection "officielle" ne sauve pas automatiquement les bâtisses des périls du temps qui passe.
En 1845 au moment de leur création, ces tuileries utilisaient même une machine à vapeur. Une prouesse à l'époque. La fabrique était l'une des plus importantes de la région et de nombreuses maisons de la vallée de la Loue avaient un toit en petites tuiles jaunes typiques des Combes de Punay. Elles exploitaient une marne en abondance juste de l'autre côté de la route.
Aujourd'hui, la conservation de ce bâtiment, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, est chaotique. Son propriétaire, Henri Mourot, explique qu'il n'a pas assez de revenus pour l'entretenir. Et pourtant des solutions existent pour que ces travaux ne soient pas une charge trop lourde. En 2002, la DRAC de Franche-Comté a donné une subvention de 4891.00€ soit 40% de la totalité de la facture de restauration (12228.45€) au titre de l'entretien.
Le Conseil Général du Doubs a versé 3424€ et la communauté de communes du Pays d'Ornans 3926.02€ . Soit un total d'aide de 12241€, la totalité des travaux.
Depuis 2012 , ce montage financier n'est plus possible sur l'ensemble des dossiers de restauration, nous précise la Drac. L'aide globale ne peut pas dépasser 80% du montant TTC pour un propriétaire privé. Le but des collectivités territoriales n'étant pas d'entretenir entièrement des monuments historiques.
De son côté, la municipalité de Malbrans et la communauté de communes du Pays d'Ornans souhaitent que ce lieu vive. Un projet d'écomusée a failli voir le jour en 1979 et un artisan de Malbrans, fabricant des briques de Chanvre, aurait bien voulu s'installer dans ces locaux adaptés à son activité. Vous pouvez écouter l'interview de Philippe Bouquet, maire de Malbrans et vice président de la communauté de communes du Pays d'Ornans en charge du Tourisme.