A la suite de la proposition de loi sur la reconnaissance du vote blanc, Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, et François Sauvadet, font une déclaration commune pour exprimer "leur colère et déception" .
Dans un communiqué publié aujourd'hui, Jean-Louis Borloo et François Sauvadet expriment leur "colère et déception face à la mascarade du Gouvernement et de la majorité"
"[l'UDI] exprime sa colère et sa déception face à la volonté du Parti socialiste et du Gouvernement de priver ainsi les 43 millions d'électeurs de disposer d'une nouvelle forme d'expression dès les municipales, en reportant l’application du vote blanc aux calendes grecques.
La reconnaissance du vote blanc correspond pourtant à une demande forte de nos compatriotes depuis plusieurs années. Elle est également partagée par l’ensemble des groupes du Parlement qui ont une nouvelle fois adopté notre proposition de loi à l’unanimité.
Reconnaître le vote blanc, c’est reconnaître la voix de ceux qui souhaitent dire leur refus de l’offre politique qui leur est proposée, sans se réfugier dans l’abstention ou le vote protestataire.
C’était d’ailleurs la position du Gouvernement qui avait accepté au mois de février dernier, que le texte serait applicable dès le 1er mars 2014.
Hier [28 novembre 2011], se réfugiant derrière des obstacles techniques qui ne trompent personne, la majorité vient de décider que le vote blanc ne serait pas reconnu à l’occasion des municipales de mars 2014. Pire, les contraintes pesant sur le calendrier parlementaire ne garantissent en rien que ce texte puisse être adopté avant la fin de la législature.
Dans cette période caractérisée par une montée des tensions et une méfiance du peuple envers ses dirigeants, un tel revirement est incompréhensible.
Pourquoi semble-t-il soudain si urgent d’attendre ? Nous avions pourtant la faiblesse de penser que la lutte contre l’abstention et le vote extrême constituait un objectif partagé par tous.
Nous tenons ainsi à dénoncer l'hypocrisie et la mascarade du Gouvernement et du parti socialiste. Il s'agit d'un manque de respect à l'égard des 43 millions d'électeurs !
Nous resterons plus que jamais déterminés à ce que toute leur parole soit donnée aux citoyens français qui ne se retrouvent pas dans l’offre politique actuelle."