Côte-d'Or: les fondateurs d'Id'ées promus à la légion d'honneur

Pierre Choux et Jacques Danière ont reçu la légion d'honneur: le premier, en juillet 2013; le second, il y a quelques jours. Ces deux anciens éducateurs de rue ont crée une entreprise d'insertion par l'économique, Id'ées 21. Leur bébé est devenu au fil des ans le premier groupe du secteur.

Gros plan sur Id'ées! Ce groupe d'entreprises d'insertion fêtera ses 30 ans d'existence l'an prochain. De plus, ses deux fondateurs dijonnais viennent d'être promus à la légion d'honneur. Une façon de saluer le chemin parcouru.

Pierre Choux et Jacques Danière sont deux anciens éducateurs de rue. Ils s'occupaient de jeunes gens sans qualification et  marginalisés. Pour les aider, en 1985, ils ont créé une entreprise d'insertion, Id'ées 21. Leur objectif était de permettre à ces jeunes gens éloignés de l'emploi de retrouver le chemin du travail, de réapprendre à se lever le matin, à être à l'heure, à assumer des responsabilités. Une passerelle vers le retour en entreprise ordinaire. Ils ont débuté dans le secteur des espaces verts et du déménagement avec quelques salariés. 

En 30 ans, Id'ées a bien grandi. Aujourd'hui, il s'agit du premier groupe français en matière d'insertion. Son siège social est toujours à Chenôve mais il est implanté dans 26 départements en France. Avec un fichier de 1600 clients, il génère 50 millions d'euros de chiffre d'affaires et salarie, chaque année, 4 000 personnes, soit 1 500 équivalents temps-plein. Outre les métiers historiques, Id'ées a investi les secteurs du bâtiment, du travail temporaire, de la restauration, de la propreté, de la sous-traitance industrielle ou encore du recyclage de déchets.

Id'ées perçoit également des fonds publics: 7 millions d'euros l'an dernier. Cela permet de financer les surcoûts de formation et d'accompagnement liés au public embauché. On ne peut attendre de ces salariés une productivité maximale dès le premier jour de travail.

Plus étonnant dans le secteur de l'insertion sociale, Id'ées a fait entrer des actionnaires à son capital tels que la MACIF, ADECCO, SODEXO ou encore SITA (SUEZ). Ce choix, les fondateurs l'assument pleinement. Il a permis d'éloigner l'entreprise des difficultés financières qui furent son lot il y a quelques années. En effet, les actionnaires ne réclament pas de dividende mais des retombées sociales. Id'ées est jugée sur le nombre d'emplois crées et de le nombre de personnes aidées. Il affiche ainsi un taux de sortie vers l'emploi durable de 62%.


Le reportage de Maryline Barate et Damien Rabeisen avec:

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• Elodie Legrand, salariée d'Id'ées 21
• Jacques Danière,cofondateur du groupe d'insertion par l'économique Id'ées
• Eric Putigny,un des premiers salariés d'Id'ées et aujourd'hui chef de service déménagement
• Pierre Choux, cofondateur du groupe d'insertion par l'économique Id'ées