Le procès sur la mort de Sullivan Zaccone, 23 ans, s'est ouvert devant la cour d’assises de Saône-et-Loire lundi 13 janvier 2014. Le jeune homme a été tué alors qu’il participait à une expédition punitive. Cette 3e journée est consacrée notamment à l'examen des personnalités.
09h15 > La cour d'assises reprend ses travaux pour la 3e journée
Le programme s'annonce chargé, avec notamment les témoignages des experts. Ce matin, place à l'examen des personnalités et cet après-midi, on parlera de la balistique, de la scène de crime et de la médecine légale.La journée commence avec quelques difficultés d'ordre technique. En effet, le système de visio-conférence ne fonctionne pas.
L'expert suivant se présente donc à la barre. Il s'agit d'une psychiatre hospitalière qui a rencontré Ali Oularbi. Elle le décrit comme quelqu'un qui ne souffre d'aucune maladie mentale, psychique ou intellectuelle.
09h53 > Examen de la personnalité de Sullivan Zaccone
Les traits de caractère de la victime décédée sont évoqués à travers les témoignages de ses proches. Sa mère s'exprime en premier pour parler de son fils unique. Son témoignage est poignant."Ma vie est brisée, c'était un enfant normal" - "Qu'est-ce qu'il a fait pour mériter cela ?", dit-elle d'une voix entrecoupée par des sanglots.
Le père de Sullivan Zaccone prend le relais, son intervention est aussi extrêmement douloureuse et difficile.
"J'aimerais savoir", explique-t-il.
10h24 > Suspension de séance
10h45 > L'audience reprend
Le président du tribunal lit des témoignages de proches de Sullivan Zaccone.11h07 > Un nouvel expert témoigne à la barre
Un psychologue revient sur le profil d'Ali Oularbi, le meurtrier présumé. Son enfance, sa scolarité, sa vie familiale et professionnelle... tout est détaillé. En conclusion, l'expert préconise "un suivi psychiatrique et social". Ainsi les deux expertises (celle du psychiatre et celle du psychologue) divergent.11h40 > Deux des agresseurs sont appelés à la barre
Achref Sademi et Abdel Karim Touil sont interrogés sur ce qu'ils savaient de Ali Oularbi. Au final : peu de choses... Ils sont venus donner un coup de main à un ami pour aider Sullivan Zaccone. Mais, la raison est encore floue...Il se pourrait que ce soit suite à des violences physiques sur Sullivan Zaccone...
"Le but c'était de lui faire peur", dit l'un des agresseurs en parlant d'Ali Oularbi. "Ce qu'on a fait c'est un truc de fou, c'est de l'immaturité", dit un autre agresseur.
12h23 > L'audience est suspendue. Elle doit reprendre à 14 heures
14h20 > L'audience reprend
C'est un après-midi technique en perspective mais les experts ne sont pas présents... La cour tente de les joindre... Le président en profite pour lire la déposition d'un témoin.14h50 > Les experts arrivent
Une nouvelle suspension est demandée pour que la salle soit aménagée afin de projeter des supports.15h15 > La parole est donnée à l'expert en balistique
C'est un spécialiste de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie. L'origine de l'arme (calibre 357 magnum) n'a pas pu être identifiée car les numéros de série ont été effacés. Quand aux tirs, il y en a eu 1 dans l'appartement (salon) et 3 à l'extérieur (palier, escalier...).16h > L'expert en scène de crime prend le relais
Il présente la scène en 3D. Cela permet de mieux comprendre les faits.16h26 > Suspension d'audience
16h41 > Le médecin légiste vient déposer à la barre.
17h15 > une projection de photos a lieu
Il s'agit de clichés pris lors de la reconstitution.17h36 > Le président souligne les divergences entre les différents protagonistes
On procède à une nouvelle audition des personnes mises en cause... Les échanges entre les différentes parties sont assez vifs...19h. > L'audience se termine
Au programme de la journée du jeudi 16 janvier, la poursuite de l'examen des faits et les plaidoiriesReportage de Damien Boutillet et Romy Ho-a-Chuck avec Stéphanie Mahammedi, partie civile