Dimanche 9 février, les Suisses votent sur une proposition de limitation de l'immigration, un sujet cher au parti UDC (droite populiste) dont l'issue incertaine pourrait être lourde de conséquences pour les relations entre la Suisse et l'Europe.

Selon un sondage réalisé fin janvier, 43% voteront "oui" pour une limitation de l'immigration, avec le rétablissement de quotas, alors qu'ils n'étaient que 37% début janvier. 50% ont répondu qu'ils allaient voter "non". Toute la question est de savoir ce que feront les 7% d'indécis, qui feront pencher la balance d'un côté ou de l'autre.


Dix fois plus d'immigrants que prévu

Depuis l'entrée en vigueur en 2002 des accords de libre-circulation de l'Union européenne (U.E.) avec la Suisse, quelque 80.000 ressortissants de l'U.E. se sont installés tous les ans en Suisse, pour y vivre en famille et travailler, soit dix fois plus que les projections du gouvernement. Cette immigration massive est la cause de tous les maux en Suisse, selon l'UDC, le premier parti du pays, qui dénonce pêle-mêle la pénurie des logements, des transports en commun bondés, un bétonnage des paysages et une dégradation de la qualité de vie dans le pays.

104.000 Français vivent en Suisse

Le taux de chômage reste faible en Suisse, avec 3,5% en moyenne. En 2013, les étrangers représentaient 23,5% de la population en Suisse (1,88 million de personnes), un pays qui compte plus de huit millions d'habitants. Les Italiens et les Allemands sont les plus nombreux, avec respectivement 291.000 et 284.200 ressortissants. Ils sont suivis par les Portugais (237.000) et les Français (104.000), selon des chiffres officiels. ces étrangers, il faut en plus ajouter, selon l'UDC, les frontaliers qui représentent  dans la région de l'Arc Lémanique, autour du lac Léman, quelque 113.000 personnes et dans le Tessin 60.000.


Vétérinaire portugais

Sur le sujet, la nervosité est palpable. La semaine dernière l'annonce de la nomination de José Cachim, un vétérinaire exerçant actuellement dans l'administration portugaise, comme vétérinaire officiel dans le Canton du Jura, a été vivement commentée. "Sur huit candidats, trois étaient Suisses et ils n'avaient pas la formation requise", s'est excusée l'administration locale.
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