Le ministre du Redressement productif a annoncé la création dans les prochains mois d'une compagnie minière publique. Objectif : garantir "l'indépendance" de l'approvisionnement en matières premières de la France.
"Le renouveau minier en France est en route", a lancé le ministre vendredi 21 février 2014. La Compagnie nationale des mines de France (CMF), qui verra le jour dans les prochains mois, sera dotée de "200 à 400 millions d'euros dans les cinq à sept ans".Il s'agit avant tout d'une société d'exploration publique minière, dont les coactionnaires seront l'Agence de participation de l'Etat (APE) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM, organisme rattaché au gouvernement).
L'exploitation minière, qui demande des investissements plus considérables, se fera via des "prises de participation dans des sociétés" actives dans ce secteur.
La CMF aura pour mission de faire de la prospection dans les sous-sols français, y compris les territoires d'outre-mer. "Notre première décision concernera d'ailleurs la Guyane. Je m'y rendrai dans les mois qui viennent pour discuter avec les élus (...) de l'exploitation de l'or", a indiqué le ministre. La nouvelle société devra également se développer hors de France, via des filiales, pour répondre aux requêtes "d'Etats africains qui nous ont demandé de nous porter candidat à l'exploitation d'un certain nombre de ressources minières", a expliqué Arnaud Montebourg. "Il nous semble normal que les gouvernements qui sont souvent exclus de l'exploitation des mines dans leur propre territoire puissent être associés à une compagnie minière française", a-t-il dit.