La centrale thermique - qui fonctionne au charbon - avait vu le jour à Montceau-les-Mines à la fin de la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, les ouvriers se battent pour que le site ne finisse pas en friche industrielle.
La cheminée de Lucy, haute de 142 mètres, témoigne du passé charbonnier de la Saône-et-Loire. La fin de l'exploitation était prévue pour le 31 mars 2014. Mais, la direction a décidé de précipiter le mouvement en raison de plusieurs avaries survenues au début de l'hiver. La fermeture proprement dite aura lieu en 2015.
Lors de l’annonce, le propriétaire Eon France (filiale du géant allemand de l'énergie) avait justifié cet arrêt par la fin des attributions gratuites de quotas de CO2. Les émissions de gaz carbonique devenant payantes au 1er janvier 2013, la "viabilité économique" de la centrale n’était plus garantie, selon la direction.
Pour éviter tout "départ contraint", Eon a proposé aux salariés des mesures de départs volontaires. "75% des cas ont été réglés dès le début", explique Claude Martin, délégué CGT. Une solution a aussi été trouvée pour une dizaine d’agents qui ne bénéficiaient aucune mesure. Mais, sur les 68 salariés employés par Eon, il reste cependant "une minorité de personnes, principalement des jeunes, à qui on impose une mobilité", estime le délégué syndical.
On devrait en savoir un peu plus sur l’avenir du site dans les prochaines semaines. Une étude est actuellement menée sur le potentiel de ce périmètre.
Reportage de Michel Gillot et Jean-François Guilmard avec Claude Martin, délégué CGT