Les intermittents du spectacle dénoncent le "virage à 180 degrés" du ministre du Travail sur la nouvelle convention d'assurance-chômage des professionnels du spectacle. De son côté, François Rebsamen a décidé de riposter mercredi 7 mai 2014.
Le ministre du Travail, de l’emploi et du dialogue social se dit confronté à des "accusations mensongères" et à de "violentes attaques verbales" depuis plusieurs semaines. D’où sa décision d’effectuer une "mise au point", alors qu’une nouvelle manifestation des intermittents est prévue pour le mercredi 14 mai.
J’ai toujours défendu l’existence d’un régime d’assurance chômage spécifique pour les intermittents du spectacle, qui, comme je l’ai dit à plusieurs reprises sont pour moi les piliers indispensables de la vie culturelle française.
"Le 9 août 2012, alors que la spécificité de leur indemnisation était gravement menacée faute d’accord entre les partenaires sociaux, j’avais interrogé le ministre du Travail, Michel Sapin, sur la façon dont il comptait agir pour stabiliser ce régime", déclare François Rebsamen.
"Le 12 mars 2013 j’ai effectivement co-signé une tribune de soutien, intitulée « Pour une réforme juste et équitable de l’assurance chômage des intermittents ». Depuis cette date un accord est intervenu entre les grandes centrales syndicales et le syndicat patronal, le 22 mars dernier.
Un accord qui assure la pérennité du modèle français
Cet accord, après une modification garantissant une plus grande équité dans le calcul du différé d’indemnisation, assure la pérennité du modèle français de l’assurance chômage des intermittents du spectacle.Cet accord, doit maintenant être formalisé par une convention entre les partenaires sociaux. Je serai alors officiellement saisi pour l’agréer.
A ceux qui m’accusent de trahison et de reniement, je réponds que je n’ai jamais varié sur mon soutien au régime spécifique d’indemnisation des intermittents du spectacle, mais que responsable et fervent défenseur du dialogue social de ce pays, je me suis fixé pour règle de respecter les accords majoritaires entre partenaires sociaux.
Je les appelle aussi à un esprit de responsabilité en leur disant que l’accord du 22 mars, corrigé dans ses annexes 8 et 10, même si il leur semble imparfait et insuffisant, préserve leur régime sur lequel pesaient de graves menaces », conclut François Rebsamen.