Permis de conduire : des policiers et des gendarmes retraités vont faire passer le code

A compter du 1er juillet 2014, il est prévu de recourir à des retraités de la police, de la gendarmerie et d’autres agents publics pour surveiller les examens du code. Cette réforme du permis de conduire est très critiquée par les inspecteurs.


Actuellement, les inspecteurs consacrent 70% de leur temps à faire passer les différents examens (code, permis voiture, moto, poids lourd...), justifie Bernard Cazeneuve le ministre de l'Intérieur. Le but de la réforme est de leur libérer du temps pour se consacrer davantage au permis B (voiture).
"Ce recentrage des inspecteurs sur le coeur de leur mission de service public, au service de la jeunesse, permettra de dégager l'équivalent de 200 postes d'inspecteurs supplémentaires", précise le ministère.



A partir du 1er juillet 2014

Les inspecteurs du permis de conduire pourront être remplacés par cinquante volontaires, notamment des retraités de la police et de la gendarmerie.

Il s'agit de raccourcir les délais de passage du permis pour ceux qui ont échoué à la première tentative (soit environ 40% des candidats). Cela permettra de diminuer de 200 à 600 euros le prix du permis pour ceux qui doivent faire une deuxième tentative et qui, dans l'attente de repasser l'examen, doivent payer des heures de conduite supplémentaires pour ne pas perdre la main.

L'objectif est de ramener les délais de passage du permis d'ici deux ans à 45 jours, soit la moitié des délais actuels qui sont de 90 jours. Le prix du permis en France est aujourd’hui en moyenne de 1 600 euros, un prix comparable à celui de nos voisins européens,  indique le ministère.


A partir du 1er septembre 2014

La durée de l’épreuve pratique du permis B sera réduite : elle passera de 35 à 32 minutes par la suppression d’étapes inutiles. Cet ajustement, sans remettre en cause le niveau d’exigence, permettra le passage de 13 examens par jour au lieu de 12, ce qui représente sur une année 117 500 places d’examen B supplémentaires.
La méthode d’attribution des places d’examen aux auto-écoles sera modifée pour ne plus pénaliser les candidats qui le passent une nouvelle fois.



A partir de 2015

La surveillance de l'examen du code de la route sera privatisée et "confiée à un prestataire agréé par l'Etat", indique le ministre de l'Intérieur, qui promet que le coût pour les candidats sera "nul".
Les frais d’inscription qui seront dus par les candidats se substitueront aux frais de présentation aujourd’hui facturés par les auto-écoles pour la préparation du dossier et la recherche d’une place d’examen. Cet engagement des auto-écoles permet de garantir un coût nul de cette évolution pour l’usager. Il bénéficiera d’un service modernisé (passage de l’examen sur ordinateur individuel) à un prix uniforme.

Pour les épreuves pratiques du permis poids lourd, une large concertation va être engagée dans les prochaines semaines pour s’appuyer davantage à terme sur la filière professionnelle et l’Education nationale.


Un "démantèlement du service public" ?

De leur côté, les syndicats d'inspecteurs du permis de conduire dénoncent une " privatisation " de l'examen. Plusieurs milliers d'examens ont été annulés mercredi 25 juin 2014 en raison d'une grève des inspecteurs dans toute la France. Plus de 80% des quelque 1 300 inspecteurs du permis ont observé ce mouvement pour contester la réforme.
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