Un nouveau logo "fait maison" va entrer en vigueur dès janvier 2015 et faire son apparition sur les enseignes des restaurateurs . C'est une conséquence de la loi Consommation 2014, destinée à mieux informer les consommateurs "tout en valorisant le métier de cuisinier".
Une entrée en vigueur dès maintenant, pour des contrôles dès janvier 2015
La mention "fait maison", entrée en vigueur mardi en France, fera l'objet de contrôles de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, dès le 1er janvier 2015. Pour certains, ils seront trop "fastidieux" mais d'autres estiment que ce label va au contraire permettre de cibler précisément les contrôles.Pour signaler un plat "fait maison" sur sa carte, le restaurateur doit apposer un logo composé d'une casserole surmontée d'un toit face au plat concerné,
ou à un endroit unique visible de tous les consommateurs, lorsque l'ensemble des plats proposés est fait maison.
Des contrôles sanctionneront les tromperies
Afin de laisser le temps aux professionnels de la restauration de s'organiser, les contrôles de la DGCCRF sur le "fait maison" ne débuteront que le 1er janvier 2015, a prévenu le gouvernement.D'ici là, la question du "fait maison" sera toutefois abordée de manière "pédagogique", dans le cadre des contrôles habituels de restauration, précise-t-on au cabinet de la secrétaire d'État au Commerce et à la Consommation, Carole Delga.
Mais à partir du 1er janvier, en cas de "pratique commerciale trompeuse", qui signifierait qu'un restaurateur présente un plat entièrement fait maison, sur place, à partir de produits bruts et n'ayant subi aucune modification, alors qu'il ne l'est pas, l'amende pourra monter "jusqu'à 300.000 euros ou deux ans de prison, et jusqu'à 10% du chiffre d'affaires s'il s'agit d'une personne morale", indique-t-on à la DGCCRF.
"Avant, il fallait que l'on fasse la démonstration qu'il y avait tromperie. Mais avec ce décret, nous avons la possibilité de nous appuyer sur un texte, un outil
juridique qui définit ce que l'on peut mettre derrière cette appellation +fait maison+", explique la DGCCRF, ajoutant que "cela renforce la possibilité de faire respecter la réglementation par les professionnels".
Les restaurateurs confiants
Francis Attrazic, président de l'Association française des maîtres restaurateurs, est persuadé que "les contrôles seront facilités car les plats seront clairement mentionnés comme étant faits maison", note-t-il."Les contrôles pourront être plus ciblés, cela permettra de gagner du temps", ajoute-t-il.
En 2013, la DGCCRF a contrôlé 14.789 établissements et 6.688 pour l'année 2014 jusqu'à aujourd'hui. L'activité hygiène représente 52% des actions de contrôles en 2014, l'activité "protection économique" 39% et le reste concerne des textes tels que les règles de facturation et les délais de paiement.
Le reportage d'Aurélie Albert et Daniel Waxin à Dijon
Intervenants :- Lionel Bouchard, Responsable du restaurant Le bistrot de la république
- Stéphane Derbord, Représentant des restaurateurs à l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de la Côte-d’Or
- Didier Robert, Chef et patron du restaurant Le piano qui fume
Le "fait-maison" dans les restaurants. Le décret qui met en place le label fait-maison, a été publié dimanche, et les premiers logos doivent commencer à apparaître sur les cartes des restaurants début 2015. Si des points restent incertains, plusieurs restaurants dijonnais n'ont pas attendu le label.