Le ministre du Travail sortant, François Rebsamen, a déclaré lundi 25 août 2014 qu’il souhaitait rester à son poste dans le nouveau gouvernement qui doit être annoncé demain mardi par Manuel Valls.
La démission de l'équipe précédente a eu lieu suite aux critiques du ministre de l'Economie Arnaud Montebourg sur la politique économique de l'exécutif. Mais, François Rebsamen, l’autre Bourguignon du gouvernement, n’a pas l’intention de céder son fauteuil et il s'oppose à ce qu'affirme le ministre de l'Economie sortant sur l'austérité.
"Souhaitez-vous continuer dans cette équipe à vous occuper du Travail, de l'Emploi et des Affaires sociales ?". "Oui, je le souhaite", a-t-il répondu au micro d'Europe 1.
"J'ai noué des relations avec les partenaires sociaux", a-t-il poursuivi, "j'ai beaucoup de chantiers en cours, c'est un ministère qui est très prenant, qui demande beaucoup d'investissement personnel en temps, en travail et donc j'y suis bien", a précisé l’ancien maire de Dijon.
Je n'ai pas la capacité ce soir de dire «je vais rester»
"Je n'ai pas la capacité ce soir de dire «je vais rester», mais je dis que je suis bien dans ce ministère", a ajouté François Rebsamen. "On verra ce que décide le Premier ministre.""On me demande d'accélérer" les réformes, a-t-il assuré. "Si je suis reconduit à la fonction, je vais accélérer", a ajouté l’élu bourguignon. Mais, "avec zéro pour cent de croissance depuis le début de l'année, faut pas s'attendre à ce que - malgré les politiques de l'emploi - que le chômage diminue", a-t-il déclaré.
François Rebsamen occupe ce poste depuis le dernier remaniement intervenu en avril. A l'époque de la formation de ce gouvernement, sa préférence pour le ministère de l'Intérieur était connue. Mais, il a finalement obtenu le maroquin du Travail, de l'Emploi et des Affaires sociales.
La France ne mène pas "une politique d'austérité"
"La politique qui est menée dans ce pays n'est pas une politique d'austérité", a martelé François Rebsamen sur Europe 1. "Il faut aller voir ce qui se passe dans les pays où il y a une austérité : diminution des salaires de 10%, suppression dans le temps de la durée des indemnisations chômage, par exemple, diminution du nombre de fonctionnaires et baisse des salaires des fonctionnaires", a-t-il ajouté."Or en France aujourd'hui, le salaire de base il augmente, le pouvoir d'achat il augmente. Ce sont des chiffres fournis par les organisations syndicales", a assuré le ministre.
"Ce que je ne comprends pas, c'est ce qu'il demande (Arnaud Montebourg). C'est exactement ce que fait ce gouvernement. Sauf que je ne pense pas que ce soit une politique d'austérité. Je pense qu'on ne peut pas laisser dire des contre-vérités, c'est une contre-vérité", a affirmé M. Rebsamen.