François Rebsamen a demandé un renforcement du contrôle des demandeurs d'emploi. La déclaration du Ministre du travail a provoqué un tollé dans les rangs de la gauche. Mais en réalité ces contrôles existent déjà. La Franche-Comté est même l'une des régions pilotes.
Les méthodes employées restent floues. Selon Michel Faivre-Picon, secrétaire CGT au Pôle emploi Franche-Comté, le contrôle se fait " par des appels téléphoniques réguliers et sur Internet ". Les conseillers demanderaient également aux demandeurs d’emploi de prouver qu’ils cherchent bien un poste. Mais pour Michel Faivre-Picon, " les employeurs n’envoient pas systématiquement des lettres de refus ".
Jusqu’à présent ce sont les frontaliers qui sont les plus surveillés. " Les frontaliers qui travaillent en Suisse, gagnent plus et par conséquent, les droits aux Assedic en France, sont plus importants aussi " explique le secrétaire régional. Mais les syndicats craignent que les contrôles soient étendus à toute la région.
" C’est scandaleux "
" Le problème ce n’est pas que quelques chômeurs trichent, c’est un problème de manque d’emplois. Il faut que Pôle emploi améliore ses services, qu’il recrute des conseillers et que ces conseillers soient mieux formés pour décrypter les CV ". La Franche-Comté est la région où les conseillers ont le plus de dossiers.Trois autres régions sont concernées par ces équipes de contrôle : le Poitou-Charentes, la Basse-Normandie et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Mardi 2 septembre sur i Télé, François Rebsamen, Ministre du Travail, a suscité l'indignation des syndicats et des associations en déclarant : "je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles pour vérifier que les gens cherchent bien un emploi", "il faut qu'il y ait, à un moment, une sanction", a-t-il lancé.