La présidente de la Région Franche-Comté annonce la tenue de 4 réunions publiques sur le projet de rapprochement Bourgogne-Franche-Comté. Son voisin bourguignon François Patriat n’a pas opté pour la démarche participative, il préfère travailler "sur les dossiers avec les services concernés".
Où en est le projet de fusion des Régions ?
Le président de la République veut réduire le nombre de Régions. Il a proposé de ramener de 22 à 14 le nombre des régions dans l'Hexagone. Mais, le consensus est loin d’être atteint. La preuve : les députés ont adopté le 23 juillet 2014 le premier volet de la réforme territoriale, qui propose maintenant une carte de France à 13 grandes régions. Et ce projet pourrait encore évoluer à l'automne lors de la seconde lecture au Sénat, puis à l’Assemblée nationale sauf si le gouvernement optait pour une procédure accélérée.En attendant, la Bourgogne et la Franche-Comté travaillent déjà à leur rapprochement. Les deux présidents de Régions ont fait figure de pionniers en annonçant dès le 14 avril 2014 leur volonté de fusionner.
Tous deux ont déjà saisi pour avis leur Conseil économique, social et environnemental régional (CESER). En mai et juin, ils ont aussi rencontré Marylise Lebranchu, la ministre de la Décentralisation chargée de cette réforme.
Mais, si l’objectif est le même, les approches diffèrent tout de même sensiblement.
#FrancheComte : Marie-Guite Dufay propose le dialogue avec les franc-comtois quant à la #fusion avec la #Bourgogne
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— France3Franche-Comté (@F3FrancheComte) 5 Septembre 2014
Quelle est la méthode franc-comtoise ?
La Région Franche-Comté a déjà mis en place un forum sur internet. Cette fois, la présidente franc-comtoise Marie-Guite Dufay a annoncé vendredi 5 septembre 2014 un calendrier de réunions publiques pour répondre aux questions et aux interrogations. Quatre rencontres sont prévues, elles se tiendront toutes à 18h30 :
- mercredi 24 septembre à Noidans-lès-Vesoul (Haute-Saône)
- jeudi 25 septembre à Montmorot (Jura)
- mercredi 1er octobre à Besançon (Doubs)
- vendredi 3 octobre à Bussurel-Héricourt (Haute-Saône) pour l’Aire Urbaine, autrement dit aussi pour le Territoire de Belfort.
Et la méthode bourguignonne ?
De son côté, le président bourguignon n’a – à ce jour – pas retenu la démarche participative.François Patriat préfère travailler "sur les dossiers au coup par coup avec les services". C’est le cas par exemple pour les projets Center Parcs en Saône-et-Loire et dans le Jura ou encore pour l’enseignement supérieur.
"On a déjà des instances de travail communes", explique-t-on à la Région Bourgogne. "Le comité des présidents s’est réuni deux fois avant l’été et il continue à faire des points réguliers. Il y a aussi un comité technique, qui met en œuvre les décisions prises par les présidents de Région."
Mais, que se passera-t-il si les Bourguignons demandaient eux aussi l’organisation de réunions publiques ? En effet, si la présidente franc-comtoise arrive à marier travail en petits comités et réunions publiques, pourquoi le président bourguignon n’en ferait-il pas autant ? S’il s’agit d’un problème d’emploi du temps trop chargé, cela pourrait peut être s’arranger une fois les élections sénatoriales du 28 septembre passées…