Comment mieux organiser au mieux la fusion entre les Régions Bourgogne et Franche-Comté? C’est le thème de la 1re Conférence des territoires de Bourgogne qui a eu lieu à Dijon jeudi 26 juin 2014 en présence de Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation.
Dijon ou Besançon comme capitale régionale ?
Si le rapprochement entre la Bourgogne et la Franche-Comté semble en bonne voie et fait office de "préfiguration" du redécoupage des régions voulu par la réforme territoriale, le choix de Dijon ou Besançon comme capitale régionale reste une question sensible.Dans cette réforme, "personne ne doit y perdre et tout le monde a à y gagner", estime le président PS de la région Bourgogne, François Patriat. De son côté, la présidente PS de la région Franche-Comté, Marie-Guite Dufay rappelle que "la grande question des gens" est "ce qu'on (va) gagner" avec la fusion.
Des "pôles métropolitains" pour éviter les choix cornéliens
La ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu a alors évoqué la possibilité de créer des "pôles métropolitains" lors du redécoupage territorial, ce qui éviterait les choix parfois complexes des capitales régionales."On peut avoir des pôles métropolitains, car la loi nous demande un siège social, mais on peut dissocier le siège social de la capitale", a déclaré Marylise Lebranchu, à l'issue de la 1re Conférence des territoires de Bourgogne. "Les régions ne sont pas des mini Etats-nations où la capitale regroupe tous les services, la capitale n'est qu'un site", a-t-elle précisé.
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©INA
- Pascal Grappin, conseiller régional de Bourgogne (UDI)
- Safia Otokoré, vice-présidente du conseil régional de Bourgogne (PS)
- Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique
Pourquoi pas une "région Grand-Est avec une métropole comme Strasbourg" pour capitale ?
Lors de cette Conférence des territoires, des élus ont interpellé Marylise Lebranchu notamment sur le périmètre et les "compétences" qui seront attribuées aux futures régions, qui devraient être au nombre de quatorze. Comparant la future région Bourgogne-Franche-Comté aux Länder allemands, la conseillère régionale UMP Emmanuelle Coint a estimé que Bourgogne-Franche-Comté sera une "région tampon qui ne répondra pas aux exigences de pertinence et de stratégie", prônant une "région Grand-Est avec une métropole comme Strasbourg" pour capitale. "Nous voulons des régions stratèges, fortes, qui parlent à l'Europe", a réaffirmé la ministre aux élus.Faut-il fusionner nos régions ? Le débat va se poursuivre pendant encore plusieurs mois. Une des prochaines étapes se déroulera en direct du conseil régional de Franche-Comté, où l’assemblée plénière débutera par une communication sur le rapprochement des régions Bourgogne et Franche-Comté vendredi 27 juin 2014, à 9h30. Suivez la séance en direct sur notre site internet et débattez en même temps que les conseillers régionaux.