Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a demandé au ministre du Travail, François Rebsamen, une "réunion d'urgence" sur l'avenir de l'Afpa, premier organisme français de formation professionnelle, dont la situation "ne cesse de se dégrader", selon un communiqué du syndicat lundi.
"Après plusieurs années de crise et malgré les interventions du gouvernement depuis 2012, la situation économique et sociale de l'Afpa ne cesse de se dégrader", alerte Force ouvrière. Dans un courrier envoyé le 4 septembre au ministre du Travail François Rebsamen, Jean-Claude Mailly demande "une réunion d'urgence de l'ensemble des acteurs (organisations syndicales et patronales, Etat, régions, présidence et direction de l'Afpa) afin de faire un état des lieux précis et de dégager les voies et moyens permettant d'assurer la pérennité" de l'association nationale pour la formation professionnelle des adultes, indique le communiqué de FO.
Pour la centrale, "il n'y a pas de fatalité à voir mourir cette association qui, depuis 1949, remplit pleinement sa mission de service public auprès des publics - salariés et demandeurs d'emploi - les plus en difficulté". L'Afpa a frôlé la cessation de paiement en 2012, après l'ouverture à la concurrence du marché de la formation en 2009 et le transfert de la commande publique aux Régions. L'Etat a annoncé début 2013 une recapitalisation de 220 millions d'euros sur cinq ans.
Depuis le début de l'année, l'Afpa assure être sur la voie du "redressement", grâce à une refonte totale de son offre de formation et à un "plan de refondation" incluant des réductions d'effectifs et des économies. Au premier semestre, l'organisme a publié un chiffre d'affaires de 393 millions
d'euros (+1,5% par rapport au 1er semestre 2013), mais surtout un excédent d'exploitation d'un million d'euros, contre - 20 millions il y a un an. L'organisme vise 2 millions d'euros d'excédent sur l'année, après un déficit de 37 millions en 2013.