Le meurtrier présumé de Christelle Blétry, une des "disparues de l'A6" tuée en 1996 de 123 coups de couteau, écroué récemment après de nouvelles expertises ADN, est "revenu sur ses aveux" jeudi, selon son avocat, Me André Laborderie.
Convoqué pour un interrogatoire de personnalité devant un juge d'instruction, le suspect qui avait été mis en examen le 12 septembre, a fait "une déclaration liminaire" lors de son audition, a ajouté Maitre Laborderie, confirmant une information du Parisien.fr. "Il n'est pas le tueur, il revient sur ses aveux."
Christelle Blétry, 20 ans, avait été retrouvée morte à Blanzy le 28 décembre 1996, son corps lardé de 123 coups de couteau. L'homme de 56 ans, un ouvrier agricole et père de famille, avait reconnu les faits au cours de sa garde à vue. Selon Me Laborderie, son client a "toujours expliqué qu'il avait eu une relation sexuelle avec cette jeune fille, qui était au bord de la route".
Le procureur de Chalon-sur-Saône, Christophe Rode, a précisé à l'AFP que le mis en examen doit être convoqué ultérieurement pour s'exprimer sur les faits, l'audition de jeudi portant uniquement sur sa personnalité. "L'ADN est quand même un élément important" dans ce dossier, a-t-il souligné.
Dans cette affaire, de nouvelles expertises sur les vêtements de la victime avaient permis d'identifier un profil ADN et de remonter jusqu'au suspect, inscrit au fichier national des empreintes génétiques après une condamnation en 2004 pour une tentative d'agression sexuelle.
L'affaire des "disparues de l'A6" concerne une série de meurtres ou de disparitions de jeunes femmes en Saône-et-Loire entre 1986 et 1999.
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