Le tribunal correctionnel de Nevers jugeait, ce mardi 7 octobre, le principal opposant au projet de scierie Erscia à Sardy-lès-Epiry. En février 2013, Pascal Fichot avait porté plainte pour violences policières lors d'une manifestation sur le site. Le juge devait dire s'il avait menti ou non.
Dans la Nièvre, la polémique sur le dossier Erscia connaît une péripétie judiciaire inattendue. Pour une fois, il n'est pas question de justice administrative mais bien correctionnelle. Le président d'Adret Morvan - association qui regroupe les opposants à ce projet de scierie - comparaissait pour dénonciations mensongères.
Pascal Fichot avait affirmé avoir été blessé par un gendarme au cours d’une manifestation visant à empêcher une coupe de bois sur le site en février 2013. Il avait présenté un certificat médical qui lui imposait un arrêt de travail de huit jours. La médecin, qui avait attesté des blessures, était également jugée.
Ils étaient accusés tous deux d'avoir exagérer les faits. Ce militant avait été photographié travaillant sur son toit pendant son incapacité de travail. Le tribunal correctionnel a finalement relaxé le prévenu de sa mise en examen pour "dénonciations mensongères".
Mais il a été condamné pour le surplus. Il doit payer une amende de 300 euros pour usage de certificat médical inexact. La praticienne a également écopé d'une amende de 600 euros pour l'établissement de ce certificat inexact.
Le reportage de R. Guillon et F. Madigou avec:
- Benoit Busson, avocat du militant et de la médecin
- Gérôme Bognard, membre de l'association ADRET Morvan contre le projet Erscia