Fusion Bourgogne/Franche-Comté : Pourquoi François Patriat et Marie-Guite Dufay ont-ils été reçus à l’Elysée ?

Le rendez-vous était fixé à 17h mercredi 10 décembre 2014. "Nous sommes venus pour montrer que nous ne voulions pas subir, mais agir", a déclaré François Patriat à France 3 Bourgogne.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Que faisaient François Patriat et Marie-Guite Dufay à l'Elysée ?

François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne, et Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté, ont eu un entretien cet après-midi avec François Hollande. Ce rendez-vous a eu lieu au Palais de l'Elysée, rue du Faubourg Saint-Honoré, à Paris.

Le président de la République veut réduire le nombre de Régions. Ce projet est loin de faire l’unanimité dans plusieurs régions de l’Hexagone. Mais, la Bourgogne et la Franche-Comté font partie des pionniers. Les deux Régions ont été les premières à annoncer leur volonté de fusionner.


Pourquoi le projet de fusion entre la Bourgogne et la Franche-Comté est-il un modèle?

La Région Franche-Comté a aussitôt mis en place un forum sur internet et organisé des réunions publiques pour répondre aux questions et aux interrogations. La synthèse de la concertation "Parole aux Francs-Comtois" a permis la rédaction d’un livre blanc, qui comprend 15 propositions pour réussir la grande Région Bourgogne-Franche-Comté. Il en a bien sûr été question lors de l’entretien avec le président de la République.

"Cette fusion est forcément un modèle, car les deux présidents l'ont porté en amont de la discussion du projet de loi. C'est pour cela que le président de la République a salué la démarche et qu'il voulait entendre les explications en direct avec les deux présidents", a déclaré Marylise Lebranchu qui a assisté à cet entretien. "Nous avons là une préfiguration dont nous pourrons tirer avantage pour d'autres fusions des Régions", a précisé la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique.


Où sera située la capitale régionale ?

Mais, comme dans tout couple, les sujets de friction existent : ainsi Marie-Guite Dufay a écrit au ministre de l'Intérieur pour demander que Besançon soit la capitale de la future Région Bourgogne/Franche-Comté.
François Patriat et Marie-Guite Dufay ont demandé au président de la République que la question de la capitale régionale soit tranchée le plus vite possible.

"On va avoir le souci que les fonctions administratives (que ce soit celles des Régions ou celles de l'Etat) soient réparties de façon équilibrée entre Dijon et Besançon", a dit la présidente du conseil régional de Franche-Comté. "Mais, au bout du compte", a-t-elle ajouté, "il y aura un chef-lieu, une préfecture de Région et ce que nous a dit le président de la République, c'est que la ville qui ne serait pas la préfecture de Région devrait être fortement accompagnée pour que le maximum de services y reste, et même y vienne". 


Pourquoi réunir le duché et le comté ne sera pas si facile ?

"Nous sommes venus pour montrer que nous ne voulions pas subir, mais agir", a renchéri François Patriat. "Ça va être difficile de réunir les deux Régions pour les statuts, pour les personnels, pour les moyens. Ça va être long, ça va demander plusieurs mois et donc il n'y avait pas de temps à perdre pour qu'au 1er janvier 2016 on ait déjà en principe un budget commun et des moyens qui soient adaptés", a conclu le patron de la Région Bourgogne.


Où en est le projet de fusion des Régions ?

A deux reprises cet automne, la carte de France à 13 régions (contre 22 actuellement)  a été validée par l'Assemblée nationale, à majorité socialiste, puis rejetée au Sénat, contrôlé par l'opposition de droite.

L'incapacité des deux chambres à trouver un compromis a rendu nécessaire un nouvel examen. Le texte est repassé en nouvelle lecture le 8 décembre à l'Assemblée, puis au Sénat. L’adoption définitive aura lieu avant Noël par les députés qui auront le dernier mot.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information