Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui est également en charge du Tourisme, a été nommé "homme de l'année" par la Revue du vin de France. Le journal salue la fin d'une approche négative des pouvoirs publics sur le vin.
Qu’a apporté Laurent Fabius au monde du vin ?
"Pour la première fois on valorise le vin et l'oenotourisme alors que ça fait près de 25 ans qu'au plus haut niveau de l'Etat, on communique négativement sur le vin", déclare Denis Saverot, le rédacteur en chef du magazine, qui remettra les "trophées du vin 2015" lors d'une soirée jeudi 8 janvier 2015.La Revue du vin salue le "concept de diplomatie économique" mis en avant par Laurent Fabius, qui a fait de l'oenotourisme (visites de vignobles, dégustation...), l'un des cinq pôles d'excellence d'une stratégie pour le tourisme à l'horizon 2020. "C'est tout à fait nouveau, c'est un changement très profond de l'approche des pouvoirs publics", juge Denis Saverot.
Quelle était jusque là l’approche des pouvoirs publics ?
La France, premier producteur de vin, vivait "une sorte de schizophrénie" depuis le vote de la loi Evin en 1991, avec un discours des pouvoirs publics longtemps hostile au vin "au nom de la santé, de la lutte contre le cancer et des accidents de la route", estime le rédacteur en chef de la Revue du vin de France.Dans le passé, la RVF a déjà nommé "homme de l'année" des personnalités qui n'étaient pas des vignerons : le magazine a ainsi récompensé l'architecte Jean-Michel Wilmotte ou le cancérologue David Khayat. Mais, "c'est la première fois qu'on récompense une personnalité politique", indique Denis Saverot.