"Tous les citoyens peuvent venir aux manifestations" prévues dimanche 11 janvier pour saluer la mémoire des 17 morts en trois jours depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, a dit le président de la République, qui a renouvelé son appel à "l'unité nationale".
Dimanche 11 janvier 2015, il y a aura une grande manifestation à Paris et dans de nombreuses villes en hommage aux 17 victimes qui ont perdu la vie depuis l'attentat de Charlie Hebdo et les jours qui ont suivi. Ce sera le cas notamment à Dijon et dans d'autres villes de Bourgogne.
"Tous les citoyens peuvent venir (...), il n'y a pas de contrôles", a déclaré le chef de l'Etat devant les préfets réunis au ministère de l'Intérieur vendredi 9 janvier 2015.
"C'est seulement la même conviction, la même détermination qui doit amener beaucoup de nos concitoyens, sans doute, à être présents dimanche", a déclaré François Hollande.
"Des forces politiques, des forces syndicales ont apppelé à une manifestation, c'est leur responsabilité. Mais, ce sont les citoyens qui décident", a-t-il précisé dans une allusion à la polémique autour de la présence du Front national dans ces manifestations.
"L'unité nationale ce n'est pas l'uniformité"
Quelques minutes avant, François Hollande avait reçu la présidente du FN Marine Le Pen à l'Elysée."J'ai appelé à l'unité nationale", a dit le chef de l'Etat : "L'unité nationale ce n'est pas la disparition des sensibilités des opinions, des croyances dans notre pays. L'unité nationale ce n'est pas l'uniformité", mais "le respect de tout ce qui fait que nous sommes".
"Il faut qu'il y ait un Etat ferme, un Etat fort, un Etat respectueux des libertés et des droits mais qui assure la sécurité de nos concitoyens", a-t-il poursuivi.
"Rassurer la population, c'est lui dire qu'elle vit dans un état de droit, et avec la volonté d'être ensemble, de refuser les surenchères, les stigmatisations, les caricatures les plus désolantes, et de faire que tous nos concitoyens puissent être ensemble, dans la République", a-t-il ajouté.