Un collégien sur cinq se déclare victime d'insultes, humiliations ou menaces diffusées sur les réseaux sociaux, par courriel ou SMS, un phénomène en augmentation depuis 2011, a révélé une enquête du ministère de l'Education nationale de novembre 2014.
Quelques chiffres
93 % : C’est la part d’élèves qui déclarent être satisfaits du climat de leur collège en 2013
18 % : C’est la part des collégiens qui déclarent avoir été victimes d’au moins une cyberviolence dans l’année scolaire
4,5 % : C’est la part de collégiens qui disent subir un cyberharcèlement, c’est-à-dire d’agressions répétées sur les réseaux sociaux ou par SMS
La cyberviolence, une tendance en hausse depuis 2011
La hausse est de cinq points, entre 2011 et 2013, et la cyberviolence touche plus souvent les filles (21%) que les garçons (15%).La cyberviolence touche beaucoup plus souvent les élèves en situation de harcèlement, quel que soit le type de violence (55%).
Autres types de violences
Parmi les autres types de violences subies par les collégiens, les atteintes les plus souvent évoquées sont les insultes (57%), le vol de fournitures (47%), les sobriquets (39%) et les mises à l'écart (37%).Les violences physiques n'apparaissent qu'en cinquième position, avec les bousculades (36%).
Les violences physiques graves concernent 3% des élèves et les violences à caractère sexuel 7%, selon la deuxième enquête de climat scolaire et de victimation.
La première a eu lieu en 2011.
Dans les lycées professionnels
Par ailleurs, selon une seconde étude du ministère, les actes de violence dans les lycées professionnels ont continué à augmenter en 2013-2014, avec 25,3 incidents graves pour 1.000 élèves.Les garçons sont les principaux auteurs des violences commises par les élèves (76%). "Ils s'en prennent rarement à des filles" et lorsque c'est le cas, "il s'agit souvent de violences à caractère sexiste", note l'étude.
Globalement, en 2013-2014, les établissements publics du second degré ont signalé en moyenne 13,1 incidents pour 1.000 élèves
L'ancien ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a installé une délégation ministérielle sur la violence scolaire, institution pour "briser le silence" et trouver des solutions à court et à long terme.
Pour en savoir plus :
le site de l'Education Nationale publie l'Etude sur la Cyberviolence :
http://www.education.gouv.fr/cid58122/un-collegien-sur-cinq-concerne-par-la-cyberviolence.html