Après quatre mois de discussions tendues pour revoir les modalités de dialogue dans les entreprises, les syndicats de salariés et les syndicats patronaux, se sont quittées jeudi après-midi sur un "constat de désaccord".
Après l'échec des négociations entre partenaires sociaux, François Rebsamen, ministre du Travail, recevra les organisations syndicales et patronales "la semaine prochaine" pour "préparer la réunion du 19 février qui se tiendra sous l'égide du Premier Ministre".
Le gouvernement fixera alors ses orientations "sur la base du document d'orientation que j'avais envoyé aux partenaires sociaux en juillet dernier ». Celui-ci préconisait de "simplifier les obligations de consultation" et "les missions respectives des institutions représentatives du personnel", et d'imaginer "des formes spécifiques de représentation des salariés des petites entreprises".
Si le gouvernement "regrette" l'échec des négociations "malgré une quinzaine de réunions", "le dialogue social demeurera notre méthode", a assuré François Rebsamen, tout en appelant à "réfléchir" sur les pratiques de négociation. Selon lui, le fait de "toujours partir d'un texte patronal très éloigné des attentes des uns et des autres (...) rend plus difficile l'émergence d'un compromis"
Il s'agit d'une déconvenue pour François Hollande, qui a fait du dialogue social son cheval de bataille. Le président de la République avait prévenu lundi qu'un échec "aurait des conséquences qui iraient bien au-delà de cette réforme". Le ministre du Travail a toutefois relativisé la portée de l'échec: "Ce n'est ni la première, ni la dernière fois qu'une négociation n'aboutit pas, en particulier sur ce thème."