Une cinquantaine de personnes ont dénoncé mardi 27 janvier à Dijon le "délit de solidarité", tandis qu'un militant était convoqué au tribunal pour un rappel à la loi pour avoir aidé des demandeurs d'asile, a constaté une journaliste de l'AFP.
Rappel à la loi
Parmi les manifestants, l'une d'entre eux brandissait une pancarte sur laquelle était écrit : "La solidarité n'est pas un délit".Militant au sein de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) à Dijon, Paul Garrigues a déclaré à la presse être convoqué pour un "rappel à la loi", la justice lui reprochant d'avoir fourni "cinq attestations d'hébergement" à des demandeurs d'asile.
M. Garrigues a admis devant les journalistes avoir notamment hébergé une famille à son domicile et fourni des attestations à d'autres migrants. "J'ai encore le droit d'héberger qui je veux chez moi", a-t-il fait valoir.
"On veut faire obstacle à ce que des personnes régularisent leur situation", a estimé M. Garrigues.
Le président de la LDH de Dijon, Georges Berlier, a pour sa part précisé que les demandeurs d'asile devaient "prouver le département dans lequel ils résident" pour l'examen de leur dossier. "S'ils n'ont pas de certificat d'hébergement, leur dossier ne peut pas être traité", a-t-il ajouté.