Ce lundi 8 juin 2015, l’amendement de la loi Macron sur la publicité de l’alcool est de nouveau examiné par l’Assemblée nationale. L’ex-ministre Claude Evin craint que la loi qui porte son nom ne soit remise en cause.
En mai dernier, le Sénat avait adopté un amendement visant à faire la distinction entre l'information et la publicité sur le vin. La Chambre Haute estimait que la loi Evin sur la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme était une "source d'insécurité juridique".
Cet amendement, aujourd’hui examiné par l’Assemblé nationale et proposé par le député Gérard César (Les Républicains), précise ce qu'est une publicité : elle est définie comme telle si l’émetteur a un intérêt dans la vente et si l’annonce est perçue comme une publicité. Le texte permet de distinguer l’information journalistique et oenotouristique, ainsi que la création artistique et culturelle d'un message à caractère publicitaire.
L’instigateur de la loi Evin, Claude Evin, s’insurge contre cet amendement. De son côté, la ministre de la santé, Marisol Touraine, appelle à "ne pas changer la loi" Evin.
La loi Evin a été adoptée en 1991, afin de lutter contre le tabagisme et l’alcoolisme. Elle interdit la publicité de l’alcool à la télévision et encadre fortement les annonces à la radio et les affiches publicitaires.