Le 10 février 2016, deux collégiens trouvaient la mort dans la sortie de route de leur car scolaire à Montflovin dans le Haut-Doubs. Le conducteur, un homme de 28 ans sera jugé ce mercredi 3 octobre pour homicide involontaire.
Il neigeait ce matin là sur le Haut-Doubs. Les enfants partaient au collège de Pontarlier. Leur car n'est jamais arrivé à destination. A 7h40, sur la RD437, sur une chaussée glissante, à Montflovin, le car est sorti de la route avant de se renverser.
Il transportait 32 enfants. Deux d'entre eux, n'ont pas survécu au choc. Les corps de Laureen, 15 ans et Mathis, 12 ans ont été éjectés du véhicule endeuillant le Haut-Doubs et le collège Lucie Aubrac à Pontarlier. Neuf autres élèves ont été blessés.
Au procès qui se tiendra au palais de justice de Besançon, les parties civiles seront nombreuses. Parmi elles, des élèves mineurs, et les familles des victimes vont devoir revivre cette terrible journée. Le conducteur comparait un peu plus de deux ans après les faits pour homicide involontaire et violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence.
L'enquête a révélé que le chauffeur roulait à une vitesse inappropriée sur la neige. Une vitesse au delà de 70 km/h avait confié la procureur de la République au lendemain de l'accident.
La chaussée avait été traitée par les services techniques du Département dans la nuit. Le car était équipé de pneus hiver, il avait été révisé. Les enquêteurs privilégient la faute individuelle. Le conducteur originaire de Marseille possédait son permis depuis quelques mois seulement. Il venait d'être embauché.
Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des transports, s'était rendu à Montflovin. Deux cellules d'aide psychologique avaient été mise en place pour soutenir les jeunes, les familles et les équipes éducatives.
Une marche blanche en hommage à Laureen et Mathis s'était déroulée dans les rues de Pontarlier. 2000 personnes avaient assisté aux obsèques des deux jeunes à Montbenoît dans le pays Saugeais. Le drame avait endeuillé toute une communauté. Le maire de Montbenoît Gilles Magnin Feysot fut l'un des premiers arrivés sur les lieux.
Chaque jour dans le Doubs, 25.000 élèves utilisent les transports scolaires.