Accident mortel de TGV en Alsace : une famille de la Nièvre veut des réponses

En novembre 2015, une rame d’essai du TGV a déraillé en Alsace, faisant 11 morts. Un rapport, remis le 16 janvier 2019, pointe une mauvaise préparation de la part de la SNCF. Pour Patrick et Sandrine Rolland, qui étaient présents au bord de la rame, le traumatisme reste présent.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Patrick et Sandrine Rolland ont repris le travail dans leur entreprise de travaux publics. Pourtant, en 2015, ils ont échappé de peu à la mort. Le 14 novembre, ils sont invités avec leurs deux enfants dans la rame d’essai de la ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg. Mais dans une courbe, à Eckwersheim (Bas-Rhin) en survitesse, le TGV déraille. L’accident a fait 11 morts et 42 blessés.

Le frère de Patrick, Alain Rolland, n’a pas survécu. Il était expert voie sur le projet. "Pour nous, la vie de famille ne sera plus jamais la même. Mais on a quand même notre vie à vivre. Il faut que l'on en finisse avec cette histoire", témoigne Sandrine Rolland.
 

Un rapport pointe la responsabilité de la SNCF


Une nouvelle expertise, demandée il y a plusieurs mois, a été remise le 16 janvier aux deux juges d’instruction en charge de l’affaire. Consultée par France 3 Alsace, elle pointe la responsabilité de Systra, filiale de la SNCF en charge des essais. Selon le rapport, l’entreprise a négligé les briefings et débriefings et a désigné un personnel qui n’avait pas les compétences pour cela.
 
SNCF Mobilités est également citée. Cette branche de la SNCF n’aurait pas formé l’équipe de conduite, notamment sur les calculs de distances de freinage. Selon ces mêmes conclusions, SNCF Mobilités n’aurait pas non plus fourni les documents nécessaires à Systra.

"Le manque de préparation des essais a conduit l’équipe à effectuer, par manque de compétence et de réactivité, des actions inappropriées qui sont à l’origine de l’accident", note le rapport.
 

La famille demande des réponses


Pour Patrick Rolland, il est temps d’avoir des réponses. Selon lui, l’accident aurait pu être évité. "Pour les victimes, on veut que ça aille très vite maintenant. Au niveau des expertises, je pense qu'ils ont pratiquement tout. Il faut qu'il y ait un jugement rapide, qu'on essaie de passer à autre chose", explique-t-il.

La famille de la Nièvre espère des avancées dans l’année. Pour l’instant, aucune date n’a été fixée pour le procès.


Un reportage de Rémy CHIDAINE, Tania GOMES et Patrick JOUANIN avec
Patrick Rolland, victime de l'accident
Sandrine Rolland, victime de l'accident
 

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information