La publication d'une vidéo montrant un collaborateur d'Emmanuel Macron frappant un manifestant a provoqué l'ouverture d'une enquête préliminaire. Une commission d'enquête parlementaire dont fait partie Guillaume Larrivé, député de l’Yonne, a été créée.
Ces images ont été filmées par un militant de la France insoumise le 1er mai à Paris. On y voit un homme, coiffé d'un casque à visière des forces de l'ordre, qui frappe un jeune homme à terre.
L’homme au casque est un collaborateur de l'Élysée nommé Alexandre Benalla. Il n'est ni policier ni gendarme.
C’est un ancien responsable national du service d'ordre du PS. Par la suite, il est devenu chargé de la sécurité d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, puis "chargé de mission" à l'Elysée, comme adjoint au chef de cabinet du président, François-Xavier Lauch.
Alexandre Benalla a souvent été vu avec le président de la République lors de déplacements, officiels ou privés.
Plusieurs journalistes -de l'AFP ou de Public Sénat, par exemple- se sont plaints de son comportement "musclé" lors de la campagne présidentielle.
Alexandre Benalla a été placé en garde à vue
Les images d’un collaborateur d'Emmanuel Macron frappant un manifestant ont déclenché une indignation générale, à droite comme à gauche.
L'Assemblée nationale s'est saisie de l'affaire Benalla en transformant la commission des Lois en commission d'enquête parlementaire. La présidente de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet (LREM), sera corapporteure de ces travaux, avec le député LR de l’Yonne Guillaume Larrivé. Le bureau de la commission sera associé à ces travaux.
Depuis ce matin vendredi 20 juillet, le tempo s’accélère.
Alexandre Benalla a été placé en garde à vue à Paris. Il est interrogé dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte après la diffusion d'une vidéo le montrant frappant un manifestant le 1er mai, a annoncé le parquet de Paris. Il est visé pour des faits de violences en réunion par personne chargée d'une mission de service public, d'usurpation de fonctions, de port illégal d'insignes réservés à l'autorité publique et de complicité de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection.
De son côté, la présidence de la République annonce qu’elle a "pris la décision d'engager la procédure de licenciement" d'Alexandre Benalla, pour des "faits nouveaux" concernant ce collaborateur de l'Elysée mis en cause après la diffusion de vidéos le montrant frappant un manifestant le 1er mai.