Le ministère de l'Agriculture a porté, ce mercredi 20 août, de soixante à soixante-neuf le nombre total de départements bénéficiant d'une dérogation pour valoriser les jachères, afin d'accroître le fourrage en période de sécheresse. Le Doubs et le Territoire de Belfort en font partie.
Les sécheresses de juillet et du mois d'août ont laissé des traces en Franche-Comté. Pour faire face au manque de fourrage chez les agriculteurs du Doubs et du Territoire de Belfort, le ministère de l'Agriculture a autorisé ces deux départements à valoriser les jachères, afin d'accroître le stock de provisions pour les troupeaux.
Cette procédure dite de "cas de force majeure", validée par l'Union européenne, avait été autorisée début juillet dans 24 départements, puis étendue à 60. Elle permet aux départements dans lesquels un déficit important de pousse des prairies est constaté de recourir à leurs jachères pour garantir l'alimentation des bêtes.
Le ministre @dguillaume26 étend à neuf nouveaux départements la dérogation autorisant la valorisation des #jachères
— Alim'Agri (@Min_Agriculture) August 21, 2019
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Les jachères sont en effet déclarées comme surfaces d'intérêt écologique (SIE) dans les procédures d'aides européennes.
Une sécheresse qui a atteint tout le territoire
"La poursuite de la sécheresse au début du mois d'août a continué à dégrader les ressources fourragères disponibles pour les troupeaux dans plusieurs départements", indique le ministère dans un communiqué.
En conséquence, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume "a décidé d'élargir à neuf nouveaux départements, la dérogation pour cas de force majeure" : la Corrèze, le Doubs, l'Eure, la Meuse, le Pas de Calais, les Yvelines, le Territoire de Belfort, l'Essonne et le Val d'Oise.
Des dérogations en fonction des départements
Pour bénéficier de cette dérogation, les agriculteurs des départements concernés devront en faire la demande auprès de leur Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), précise le ministère.
Les dérogations peuvent bénéficier aux éleveurs, mais aussi aux autres agriculteurs dès lors que les fourrages fauchés sont cédés à un éleveur.