Le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, et son homologue du groupe Bouygues, Martin Bouygues, ont été reçus mardi 27 septembre à l'Élysée pour faire
le point sur l'avenir du site d'Alstom à Belfort, ont indiqué jeudi 29 à l'AFP des sources concordantes, confirmant une information du Monde.
Les deux dirigeants se sont entretenus avec le secrétaire général de l'Élysée, Jean-Pierre Jouyet, et le secrétaire général adjoint, Boris Vallaud, ont confirmé ces sources.
Le contenu des discussions n'a pas été divulgué, une source se contentant d'indiquer à l'AFP que cette réunion "s'est bien passée".
Annonce de fermeture du site historique de Belfort, l'Etat à la rescousse
Le constructeur ferroviaire a décidé le 7 septembre d'arrêter d'ici à 2018 la production de locomotives sur son site historique de Belfort, et de transférer cette activité vers son usine de Reichshoffen (Bas-Rhin).
Ce projet, qui concerne quelque 400 salariés, a déclenché une polémique nationale et provoqué un bras de fer avec le gouvernement, qui est depuis à la manoeuvre pour sauver le site promis à une quasi-fermeture.
Le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, a indiqué mercredi que le gouvernement apporterait "dans les tout prochains jours" une "réponse concrète" pour pérenniser le site.
L'État dispose depuis février de 20% des droits de vote au sein d'Alstom, grâce à des actions prêtées par Bouygues jusqu'à fin 2017 et qu'il pourra progressivement racheter.