L'atelier Duplessis à la Charité-sur-Loire, dans la Nièvre, fabrique des ornements de toits. Ses dômes recouverts d'or se retrouvent sur les bâtiments du patrimoine national et même à l'étranger. Les ornemanistes qui les fabriquent sont peu nombreux en France et il n'existe aucune formation.
Quel est le point commun entre le palais ducal de Nevers, le Grand Palais à Paris, l’hôtel de ville de Sens ou encore la grande mosquée d’Alger ?
Tous ces édifices ont sur leur toit des ornementations faites dans la Nièvre, à La-Charité-sur-Loire, par les ornemanistes de l’Atelier Duplessis …. Un métier rare, ils sont très peu à le faire en France.
Cela consiste à recouvrir d’or ou de matériaux comme le zinc, le plomb ou le cuivre les dômes ou les épis qui décorent sur les toits ; un véritable travail d’orfèvre, toujours très monumental. Certaines œuvres peuvent faire jusqu’à 67 m de hauteur.
Véritable métier d'art, l'ornement nécessite en premier lieu la création d'une matrice, suivie du travail du métal en lui-même, qu'il faut façonner, assembler, souder, estamper ou repousser.
Aujourd’hui, l’entreprise est labellisée "Entreprise du patrimoine vivant".
Ce label met en valeur des savoir-faire rares, renommés ou ancestraux, qui reposent sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité et circonscrit à un territoire".
Dans cette entreprise qui est restée implantée au cœur de son territoire, le Nivernais, les commandes viennent généralement de très loin .
L’entreprise a environ 80 chantiers par an, dont 90 % sont des commandes publiques.
Elle fabrique des produits standards destinés à tous. Elle travaille aussi pour des bâtiments emblématiques du patrimoine, comme par exemple la Bourse du commerce et la restauration du Grand Palais à Paris.
Un métier de patience et de finesse qui requiert de la force et de la précision.
Même ce qui est à 50 m de hauteur doit être magnifique quand on l’a à 530 cm du regard. Lou Gerlier, ornemaniste (atelier Duplessis)
Le plus souvent, les ornemanistes sont à l’origine couvreurs, zingueurs, parfois chaudronniers. Car pour faire ce métier il n’existe aucune formation, tout s’apprend sur le terrain.
On refait ce que les anciens ont fait et on essaie de refaire à l’identique. Parfois c’est mieux et d’autres fois non. Chaque jour on se forme et on progresse. Lou Gerlier, ornemaniste (atelier Duplessis)
Mardi 5 mars 2019, Fabienne Acosta et l’équipe de l’émission "Sur ma route", nous emmènent à la découverte du métier d’ornemaniste en compagnie de Lou Gerlier, ornemaniste (atelier Duplessis).