Exercices "attentat-intrusion", formation des élèves de 3e aux "gestes qui sauvent", sécurisation des "espaces vulnérables" … Plusieurs instructions ont été données par les ministres de l'Education et de l'Intérieur pour améliorer la sécurité des écoles à la rentrée.
"Les récents attentats et le contexte de menace terroriste imposent une vigilance renforcée", selon une instruction signée le 29 juillet 2016, soit deux semaines après l'attentat jihadiste de Nice.Une alerte par SMS le jour de la prérentrée
Des mesures figurent dans un texte envoyé notamment aux préfets et recteurs. Elles complètent des circulaires datant de fin 2015.Il est notamment demandé aux directeurs d'école de tenir "des réunions de rentrée avec les parents d'élèves pour leur exposer les mesures de sécurité prises". Dans les collèges et lycées, les responsables d’établissement doivent informer élèves et parents "dès la rentrée" sur le sujet.
Le texte met l'accent sur la sécurisation des "espaces particulièrement vulnérables des établissements scolaires" (accès isolés, façades exposées notamment) avec l'identification de "travaux prioritaires". "Une attention particulière sera portée aux abords" des écoles pour "renforcer la surveillance sur la voie publique" et "éviter tout attroupement préjudiciable à la sécurité des élèves".
Dans le cadre de la prévention, "trois exercices seront organisés durant l'année scolaire", dont "un avant la Toussaint". L’un de ces exercices portera sur un "attentat-intrusion". L'alerte donnée dans ce type de situation "soit être distincte de l'alerte incendie" et "doit être audible", ajoute le texte.
Toujours dans la même logique de préparation, les académies devront tester l'envoi d'une alerte par SMS aux écoles le jour de la prérentrée.
Suivre les élèves et les personnels "entrés dans un processus de radicalisation"
Les "cellules académiques de gestion de crise" doivent opérationnelles "avant la prérentrée" et des correspondants "destinés à intégrer les cellules de crise" doivent être identifiés.Pour améliorer "la capacité à ne pas se laisser surprendre et à avoir les bonnes réactions", le texte évoque "une sensibilisation aux gestes qui sauvent de tous les élèves en classe de troisième" et la formation au brevet de secouriste "de tous les élèves délégués". Les modalités seront précisées "avant la rentrée scolaire".
Enfin, le texte rappelle qu'une attention particulière est apportée au suivi des élèves et des personnels "signalés comme entrés dans un processus de radicalisation". Les préfets doivent informer les inspecteurs d'académie "des résultats et des suites des évaluations" réalisées après signalement.
Pour les situations les plus sensibles, les chefs d'établissement concernés seront eux aussi informés "afin d'examiner les conditions de scolarisation et de suivi éducatif de ces jeunes". Le même dispositif est prévu pour les personnels exerçant dans les écoles, afin de "prendre les mesures appropriées" les concernant.