Ce matin à 8 heures, une centaine de salariés d'Alstom Power et Alstom Transport ont bloqué pendant une heure l'accès de la porte principale à Belfort pour réclamer la réouverture des négociations salariales. Vendredi, les salariés d'Alstom à Ornans ont également débrayé pour les mêmes raisons.
L'intersyndicale CGT-CFDT-FO a obtenu de rencontrer la direction demain pour les salariés Power et le 12 mai pour ceux d'Astom Transport.
Déjà, vendredi dernier, des débrayages, accompagnés, selon la CGT, de blocages, ont été menés par plusieurs centaines de salariés sur six sites Alstom Transport (Ornans, Reischoffen, La Rochelle, Tarbes, Valenciennes et Le Creusot (Saône-et-Loire), pour réclamer une hausse plus conséquente des salaires en 2015. La direction évoque des "rassemblements de 50 à 150 personnes" selon les sites. Au total, le mouvement concerne "5 à 7% des effectifs d'Alstom Transport", a souligné une porte-parole.
Depuis lundi de la semaine dernière et la fin annoncée par la direction des négociations annuelles obligatoires sur les salaires, des salariés ont fait ponctuellement grève à l'appel de la CGT, FO et la CFDT sur une demi-douzaine de sites, soit la moitié des implantations de la branche de transports d'Alstom.
Les grévistes dénoncent "le fait que les salariés doivent faire des sacrifices dans une situation soi-disant difficile alors que le PDG (Patrick Kron, ndlr) a obtenu 4 millions d'euros de prime et que les 2.000 plus hauts cadres du groupe se partagent 60 millions d'euros": "une situation totalement indécente", a ajouté la syndicaliste.
Pour 2015, l'entreprise a proposé 1% d'augmentation générale, avec un minimum de 25 euros par mois. Elle expliquait mardi à l'AFP avoir tenu "compte de la très faible inflation et d'un contexte très concurrentiel".
La CGT et FO réclament une hausse de 3,4%, "comme ce qu'a donné Alstom aux salariés en Allemagne".