L'Adie est une association qui aide les personnes n'ayant pas accès au crédit bancaire à créer leur entreprise. Du 30 janvier au 3 février 2017, elle organise son premier festival. Objectif, mettre à l’honneur les parcours étonnants et singuliers des créateurs qu’elle soutient.
551 personnes soutenues en BFC
Il y a 25 ans, l'Association pour le Droit à l'Initiative Economique (ADIE) était créée en France. Depuis, cette structure n'est plus à présenter tant elle a soutenu de porteurs de projets dans le financement de leur idée. En 2016, en Bourgogne-Franche-Comté, 551 personnes ont eu recours à cette association pour décrocher un microcrédit. Cela représente 2.4 millions d'euros prêtés à des personnes qui n'auraient pas pu obtenir un crédit bancaire classique.
Des créateurs très motivés
Djamel Sadouki délégué territorial de l’Adie Franche-Comté, était l'invité de BFC Matin. "Le profil de ceux qui poussent notre porte est essentiellement celui du demandeur d'emploi. 63% des personnes que nous soutenons touchent les minimas sociaux. On voit avec ces créateurs le potentiel de leur projet mais aussi l'adéquation de leur parcours professionnel et de leur idée. Il faut prendre en compte également la personne. Elle est primordiale, notamment sa capacité à distribuer ses services ou vendre ses produits et son réseau, lequel permettra de faciliter la pénétration du marché qu’il entend conquérir. Nous avons beaucoup de chance de travailler avec ce public : ils sont dotés d'une énorme motivation.", a précisé ce dernier. La capacité de remboursement du porteur de projet est également analysée.
Comment ça marche ?
Le montant maximal prêté par l'Adie est de 10.000 euros, remboursable sur une durée maximale de 48 mois. Mais en Bourgogne-Franche-Comté, le montant moyen du microcrédit est de 4.600 euros. L'Adie applique un taux d'intérêt aux microcrédits qu’elle octroie. Ce taux d'intérêt permet de rembourser les prêts qu’elle souscrit elle-même pour financer les créateurs d’entreprise. Les études réalisées par l'association montrent que le taux de réussite de ces petites entreprises est dans la moyenne nationale : les entreprises financées par l’Adie ont une pérennité équivalente à celles qui disposent de plus de capital à travers un crédit bancaire.
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— Association Adie (@Adieorg) 19 janvier 2017