84.140 jeunes de 16 à 29 ans sont en situation de chômage ou d’inactivité dans la région Bourgogne-Franche-Comté, d’après le rapport de l’Insee de février 2020 sur les chiffres du recensement de 2016.
La Bourgogne-Franche-Comté se classe cinquième parmi les régions où les jeunes sont le moins touchés par le chômage, indique l'Insee dans son rapport de février 2020. Le taux de chômage des jeunes, en particulier des 15-24 ans, est inférieur à la moyenne de France métropolitaine qui s’élève à 24,6%, soit un jeune sur quatre.
Les « inactifs » désignent les personnes au foyer, les adultes en incapacité de travailler, ou toutes celles n'ayant pas d'emploi et n’étant pas au chômage. Les étudiants sont exclus de cette catégorie dans cette étude.
Des nuances territoriales
- En Franche-Comté
A contrario, le Jura compte moins de jeunes au chômage que la moyenne régionale : près d'un jurassien de 16 à 29 ans sur cinq est touché par le chômage ou l’inactivité. C'est aussi le cas du Doubs, avec 17,7% des 16-29 ans.
- En Bourgogne
A l'inverse, la Côte-d'Or est le département qui compte le moins de jeunes éloignés de l'emploi : un jeune sur six de 16-24 ans.
Les caractéristiques principales
Il s’agit le plus souvent de jeunes « pas ou peu diplômés » : plus d’un tiers d’entre eux n’ont pas de diplôme, et un quart dispose d’un CAP ou BEP. Cependant, même si un diplôme augmente les chances d’obtenir un emploi, il ne le garantit pas. Parmi les jeunes au chômage ou en inactivité, un sur six est titulaire d'un diplôme d’études supérieures.
Parmi les jeunes sans emploi, un quart d’entre eux n’a aucune expérience professionnelle et 4%, soit 2200 individus, sont à la fois en recherche d’emploi depuis plus d’un an et sans expérience professionnelle ni diplôme.
Des différences en fonction du genre
Les femmes de 16 à 29 ans sont les plus touchées par le chômage ou l’inactivité, généralement plus diplômées et plus âgées que les hommes. « A partir de 26 ans, elles sont plus souvent en situation d’inactivité, fréquemment femmes ou mères au foyer », détaille le rapport. 13% des femmes sont des mères seules, le plus souvent avec un enfant à charge.
Dans cette catégorie, les hommes vivent le plus souvent chez leurs parents, tandis que les femmes sont plutôt en couple. Pour trois quarts d’entre elles, leur conjoint travaille, souvent comme ouvrier. Pour les hommes en couple, leur compagne a un emploi dans la moitié des cas : « elle exerce davantage une profession intermédiaire ou de cadre », d’après l’Insee.
L’accompagnement de la famille ou des amis selon la situation sociale
Parmi les jeunes qui quittent le foyer, ceux éloignés de l’emploi bénéficient davantage d’une aide de leurs proches que ceux ayant un emploi. Pour les 18 à 24 ans, un chômeur ou inactif sur dix bénéficie d’une aide financière, contre une personne sur seize, lorsqu'elle a un emploi.
Cependant, le soutien familial peut être « limité », lorsque les parents font face « à des difficultés professionnelles ou sociales », telles que l’absence d’emploi pour les retraités et les personnes s’occupant du foyer.