Après avoir fui la guerre en Ukraine, des enfants retrouvent les bancs de l'école à Cosne-sur-Loire

Elles sont sept, sept jeunes ukrainiennes réfugiées en France et désormais scolarisées au collège Notre-Dame à Cosne-sur-Loire. Six d'entre elles étaient déjà présentes depuis deux semaines dans l'établissement, la septième a fait sa rentrée ce lundi 4 avril.

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L'établissement scolaire a été sollicité il y a une quinzaine de jours pour accueillir de jeunes réfugiées Ukrainiennes. Six d'entre elles ont déjà pris leur place sur les bancs de l'école, du CP jusqu'à la seconde.

Entraide et accueil des autres élèves

Les jeunes filles passent la journée en classe, aux côtés des élèves français. Ici en classe de CE2, l’entraide est le maître-mot.
Marina est affairée à ranger ses affaires, sa voisine Léa lui explique qu'il faut sortir son ardoise. "Je lui fais des signes pour l'aider. Je lui montre quand utiliser l'ardoise pour les maths. Je l'aide quand Maîtresse elle le dit. Je l'aide en activités diverses, pour lui apprendre des mots !"

Une organisation des cours différente

Afin de pouvoir apporter un soutien aux élèves ukrainiens (principalement des filles), l'équipe pédagogique s'est organisée différemment. Comme l'explique Anne Bermond, maîtresse de CE2 : "J’ai un peu changé mon emploi du temps, je commence par faire des mathématiques le matin, pour qu’elles puissent faire du français en individuel. On a des élèves qui viennent déjà de Syrie, on avait prévenu les enfants que des enfants pourraient venir d’Ukraine, et 3 jours après elles sont arrivées [...] C’est plutôt un enrichissement avec les enfants plutôt qu’un poids !"

Un autre avantage dans ce groupe scolaire, la présence d'une personne qui parle russe couramment. Afet Hoffman est agent spécialisé des maternelles. Elle est d'origine Azeri et parle russe. Elle peut ainsi communiquer avec les réfugiées ukrainiennes qui maîtrisent aussi la langue russe et établir une vrai relation de confiance avec les enfants : « elles sont rassurées quand elles comprennent vraiment telle ou telle notion, même si je ne parle pas ukrainien, elles parlent parfaitement russe donc on peut communiquer en russe. »

Les jeunes ukrainiennes sont aussi autorisées à utiliser un téléphone portable pour se faire comprendre. Pour Anya, la langue française apporte quelques difficultés : "le plus dur pour moi, c’est d’apprendre le nom des fruits et des légumes et les chiffres !" dit-elle à Afet en russe.

Un moment privilégié avec le documentaliste

Pour les élèves ukrainiennes, une heure est prévue pour qu'elles se retrouvent toutes ensemble pour un cours de français avec le documentaliste au CDI. 
Un moment particulier avec le professeur documentaliste Olivier Pichetti, pour une immersion complète.

"Au début, on a commencé avec l’ordinateur pour transcrire. Le plus simple c’est qu’elles entendent un maximum de français. Leur progrès, c’est le fruit d’un travail d’équipe. C’est vraiment l’établissement qui les a accueillis. Aussi bien les enseignants que les élèves !"

Les élèves les attendaient avec impatience

Sébastien Tricotet, directeur du groupe scolaire Notre-Dame

Pour Le directeur du groupe scolaire, Sébastien Tricotet, le choix d'accueillir ces élèves s'est fait sans hésitation. L'établissement a "ouvert ses portes" et les élèves déjà présents ont préparé l'accueil : "Il y en a qui ont fait des dessins pour les accueillir. [...]  L’idée c’était de vraiment rendre service à ces familles, ça nous paraissait comme une évidence. On a ensuite posé la question à l’ensemble de l’équipe éducative, et tout le monde a commencé à réfléchir."

A la question de savoir si le groupe scolaire était prêt à accueillir d'autres enfants réfugiés, Sébastien Tricotet n'hésite pas : "On a accueilli des albanais il y a trois ans. Bien évidemment, on est très motivés pour accueillir tous ces enfants, qui toquent à nos portes pour demander une continuité scolaire normale, loin du conflit."

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