
Avec une récolte 2019 estimée à 1,2 million d'hectolitres, l'une des plus petites en 20 ans, l'interprofession des vins de Bourgogne a présenté dimanche, avant la célèbre vente des Hospices de Beaune, un millésime marqué par des volumes en berne mais aussi sa "fraîcheur" et sa "gourmandise".
Mais la qualité des vins "enthousiasme les professionnels au delà de leurs attentes", a poursuivi M. Labet. "Les vins de Bourgogne affichent une fraîcheur qui ravira les amateurs, accompagnée d'une gourmandise qui les séduira". Une tendance qui n'a pas épargné le domaine des Hospices de Beaune, qui met en avant des vins "superbes" mais ne proposent à la vente dimanche que 589 pièces (fûts de 228 litres), bien en deçà du record de 828 pièces mises en vente en 2018. L'année 2019, marquée par une météo qui n'a laissé aucun répit aux viticulteurs, arrive après deux années qui avaient permis de reconstituer les stocks.
Le millésime 2018, surtout, "exceptionnel" tant en qualité qu'en quantité, représente "un phénomène rare, comme un vigneron en voit seulement une fois ou deux dans sa vie", selon un communiqué du BIVB. L'interprofession a fait valoir, dimanche, les bons chiffres de vente des vins de Bourgogne, notamment à l'export: en hausse de 6,9% en volume sur les huit premiers mois de l'année (56 millions de bouteilles) et 9,3% en valeur (650 millions d'euros).
Cette hausse est due notamment aux Etats-Unis, premier marché export de la Bourgogne, "en attendant la chute" due aux droits de douane de 25% imposées depuis fin octobre outre Atlantique, s'inquiète le BIVB, qui déplore une conséquence d'un confit commercial entre Airbus et Boeing.
Mais "ce n'est pas parce que nous connaissons quelques difficultés de cet ordre là qu'il faut se désintéresser des Etats-Unis, l'Amérique est irremplaçable pour la Bourgogne", a commenté Louis-Fabrice Latour, président délégué du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne.