Arnaud Chassery retente le défi d'un aller-retour à la nage entre l'Angleterre et la France. Le départ se fera, au matin du 11 juillet, sur une plage britannique. L'aventurier se livre avant le début de cette folle expédition.
Tic-tac, tic-tac … L’heure du grand bain approche pour l’aventurier bourguignon Arnaud Chassery. Après une première tentative en 2019, il se lance à nouveau le défi d’une traversée de la Manche en "two-way". Les règles sont simples à comprendre : il s’agit d’un aller-retour, à la nage, seul, en simple maillot de bain. Mais la réalité est tout autre. Une préparation de plusieurs mois est nécessaire.
Quelques heures avant son départ le 11 juillet à 4h du matin, 5h heure locale, de la plage de Samphire Hoe en Angleterre, il répond à trois questions pour France 3 Bourgogne.
Quel est votre état d'esprit avant le départ ?
"Je suis serein, calme et apaisé. Comme la mer qui se trouve en face de moi à l'heure où je vous parle. Les bonnes conditions météorologiques sont réunies pour que la traversée se passe au mieux. L'équipage qui m'accompagne pour cette aventure est rôdé. Je suis avec deux anglaises, elles sont expertes dans l'expérience des traversées de la Manche. C'est assez rassurant.
Il faut savoir que la Manche est l'une des mers les plus dangereuses du monde
Arnaud Chassery
Après j'admets qu'il y a une certaine appréhension. C'est comme si on envoyait un singe dans l'espace ! Les surprises sont toujours présentes avec certains paramètres qui entrent en jeu. La Manche est une des mers les plus dangereuses du monde avec des courants assez violents ! Cette mer est considérée comme l'Everest de la natation. Il faut savoir que 34 kilomètres de nage c'est comme en faire le double dans la Manche."
À lire aussi : "2 way, Don Quichotte de la Manche", l'incroyable défi d'Arnaud Chassery
C'est une revanche par rapport à votre première tentative en 2019 ?
"Je ne considère pas ça comme tel. Je n'ai pas besoin de me défier. Depuis 2019, je veux juste recommencer. J'ai appris de mes erreurs et j'ai gagné en maturité. Je vais faire corps avec les éléments. C'est mon objectif."
Pourquoi vous faites ça ?
"Depuis 2008, date de ma première traversée, j'ai réalisé un rêve d'enfant. La mer me fascine et j'aime relever ces défis. C'est devenu aussi mon mode de vie ! Ce qui m'anime aussi dans tout ça c'est la transmission. Le sport est un très bon vecteur pour transmettre. J'anime des conférences dans des écoles et des entreprises pour présenter mes expéditions et leur communiquer des valeurs humaines. Surtout celle de dépasser ses peurs."