"Cette cinquième percée était la plus difficile", Arnaud Chassery revient sur sa traversée de la Manche

La double traversée de la Manche a été écourtée pour Arnaud Chassery pendant la nuit du 11 au 12 juillet. Ne pouvant pas faire le retour à cause d'une blessure, c'est avec sagesse qu'il prend l'arrêt de cet exploit sportif.

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La troisième fois sera peut-être la bonne ! Arnaud Chassery n'a pas réussi à totalement relever son défi d'une double traversée de la Manche. Lancé dans la nuit du 11 juillet depuis une plage britannique, l'aventurier bourguignon est parvenu à gagner les côtes françaises en un peu plus de 17 heures. Le retour en Angleterre, pour le nageur, s'est malheureusement fait en bateau à cause d'une blessure à l'épaule gauche. Il revient sur son aventure pour France 3 Bourgogne. 

Que s'est-il passé ?

Arnaud Chassery : À la quatorzième heure de nage, je me sentais encore très bien. Mais l'équipe s'est aperçue que je commençais à trembler au niveau de mon épaule gauche. C'est au bout de la quinzième heure que je commençais vraiment à le sentir. Ça me gênait de plus en plus, jusqu'à ce que mon corps ne réponde plus.

Je n'avais aucune douleur mais mon épaule ne faisait que trembler. En plus, il m'a fallu 1 heure et demi pour parcourir 500 mètres à cause d'un courant. Je voyais les côtes, c'était très frustrant. Ce qui m'a été fatal je pense, ça été ces 5 minutes d'arrêt forcé à cause d'un cargo industriel. Je n'avais jamais vu ça. Bref, cette cinquième percée était la plus difficile.

Un cargo industriel oblige l'aventurier bourguignon de s'arrêter. ©Quentin Furic

Qu'avez-vous appris avec cette nouvelle aventure ?

Bien plus que si je l'avais accomplie, je pense. Je reste un peu déçu mais content d'avoir fini cette traversée. J'ai été entouré d'une équipe incroyable avec Quentin Furic, Nino Fraguela et les deux Anglaises, Michelle Hardy et Caroline Sims. 

Pour mes prochaines conférences, que je donne dans des écoles notamment, je vais pouvoir leur transmettre des valeurs que j'ai apprises lors de cette aventure. Surtout les valeurs de résilience et d'abnégation. Je me sens plus fort et plus riche de cette expérience.

Quelle est la différence avec votre précédente traversée en "two way" de 2019 ?

En 2019, ce n'était pas moi qui avais voulu arrêter cette traversée. Je me l'étais fait voler par l'organisation. Mon départ avait été retardé à plusieurs reprises à cause de la météo défavorable. Là, c'est mon corps qui m'a dit stop.

J'en étais malade, je ne voulais pas abandonner. J'ai terminé cette traversée en nageant sur le dos. J'ai eu une pensée à ses personnes en situation de handicap, à qui j'ai appris à nager sur le dos.

Nino Fraguela, comme le reste de l'équipe, a veillé sur le nageur bourguignon tout au long de son aventure. ©Quentin Furic

Est-ce que vous comptez recommencer ?

À chaud, je ne sais pas. Il faut que je refasse des essais. Après, je me dis que c'était ma cinquième traversée dans la Manche, il est temps de tourner la page. En plus cette traversée, c'est un coût. Rien que pour un aller avec le bateau, cela coûte 4 000 livres sterling (environ 4 730 euros).  

Ajoutez à cela le voyage, le logement sur place pour l'équipe... Il y a d'autres terrains, d'autres mers à traverser. Je vais continuer mes aventures, c'est dans mon ADN ! Pour le moment, nous restons concentrés sur la traversée de Cindy Le Falher, ma femme, qui se déroule la semaine prochaine. C'est à son tour de nager !

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