C'est le moyen le plus fiable pour détecter une contamination au coronavirus Covid-19. Les tests PCR par prélèvement nasal sont désormais gratuits et accessibles sans ordonnance. Mais sont-ils douloureux ? On a testé dans un laboratoire dijonnais.
Les écouvillons et les tests PCR. Pratiquement personne, il y a encore quelques mois ne savait ce que c’était. Avec l’épidémie de Covid19, ils ont grandement gagné en notoriété. Mais ils peuvent toujours faire peur.
L'appréhension des patients
« On m’a dit que ça faisait un petit peu mal ». A l’entrée de ce laboratoire dijonnais, plusieurs patients éprouvent une certaine appréhension avant de faire le test de diagnostique PCR. Ils ne sont pas les seuls. A l’intérieur, les infirmières passent une partie de leurs journées à rassurer les patients."On a des gens qui sont assez sereins et d’autres qui arrivent en disant « Ca fait mal, je sais que ça fait mal » explique Emilie Beche, infirmière. Mais on a aussi des gens qui rient." Hormis les patients qui ont une déformation de la cloison nasale, ce n'est pas douloureux, promettent les soignants. "Les hommes sont peut-être plus douillets que les femmes. C’est pareil pour les prises de sang" avance l'infirmière.
Le test PCR, c'est quoi ?
"On met un petit écouvillon qui est très fin et très souple. Il ne fait donc pas mal"confirme Christophe Fuma, biologiste et président de Cerballiance Bourgogne. L'écouvillon fait une quinzaine de centimètres et est deux fois plus fin qu'un coton-tige classique. "Le seul effet secondaire c'est de faire pleurer parce que cette zone là est très sensible.""Il faut aller au fond des fosses nasales pour récupérer un peu de matériel cellulaire dans lequel peut se trouver le virus" précise le biologiste. En cas de contamination, c'est là que le virus se reproduit ce qui permet d'augmenter l'efficacité des tests PCR par rapport aux tests salivaires
Face au patient, Elise Neugnot, infirmière, explique son geste. "C’est ce coton-tige que je vais devoir passer dans l’une des narines. Je vais aller tout doucement au plus profond que je peux dans la narine. Une fois que ca bloque, je m’arrête. Et une fois à l’intérieur, je fais simplement ce petit mouvement" explique l'infirmière dans un petit geste de rotation. Le prélèvement dure entre 15 et 20 secondes "Si j’arrive a récupérer suffisamment de secretions nasales, je n’aurai pas besoin d’aller dans l’autre narine."
Pour aller plus loin, la démonstration du CHU d'Angers.
Avant le coronavirus, le prélèvement par écouvillon était notamment utilisé pour le dépistage de la coqueluche, notamment chez les plus petits.
Est-ce que ça fait mal ?
Le prélèvement est-il douloureux ? La question est posée aux patients. Avant d'aller faire les vendanges en Champagne, Gaetan est venu se faire tester. A-t-il souffert ? "Ca chatouille un tout petit peu, confie le jeune homme. Mais ce n'est pas si désagréable. Ca ne dure pas très longtemps. Je suis plutôt content d'avoir fini".Baptiste est venu avant de subir une opération du genou. Il décrit "une petite douleur, une petite sensation quand on rentre avec le coton au fond de la narine mais c’est supportable. Il faut le faire !"