Depuis un peu moins de trois ans, une section équestre a ouvert ses portes au lycée d'Autun en Saône-et-Loire. Un véritable retour aux sources pour cette structure qui avait déjà accueilli des chevaux, il y a plus d’un siècle.
Ce jour-là, nous avions espéré le soleil pour le tournage de l'émission "En terre animale". Mais c’est un brouillard, épais et glacé qui nous a accompagné toute la matinée.
Minuscule déception en fait, rapidement compensée par une organisation sans faille de notre tournage.
Si la rigueur militaire est parfois décriée, elle est aussi formidablement confortable quand un programme établi à l’avance est respecté à la lettre.
À notre arrivée dans la cour du lycée militaire, nous sommes accueillis chaleureusement par le Colonel Truquet, chef de corps et par Karl Tangui, proviseur de l’établissement.
Le temps d’un café, deux superbes chevaux nous rejoignent dans la cour d’honneur de cet ancien cloître du séminaire de la ville d’Autun, transformé en 1885 en école militaire de cavalerie.
C’est un événement pour nous, pour les passionnés de chevaux, pour les élèves, et pour la ville d’Autun que de voir, 136 ans après, des chevaux à nouveau sur ce site.
Colonel Pierre Truquet, chef de corps
Le lycée militaire accueille une centaine d’élèves de la seconde à la terminale, des élèves qui n’ont pas forcément envie de devenir militaires.
Les élèves suivent une scolarité traditionnelle, propre à l’éducation nationale, avec des professeurs de l’éducation nationale.
Karl Tangui, proviseur
Une seule chose change par rapport à un lycée « traditionnel » : la rigueur et l’origine des élèves présents, qui sont, pour la plupart, issus de familles de militaires présents dans la région.
Depuis deux ans, avec la création de la section équestre, ils peuvent choisir de prendre l’option équitation au baccalauréat, une possibilité qui remporte un vif succès et qui est aussi ouverte aux élèves du lycée Bonaparte d’Autun.
L’équitation c’est une passion, c’est ma joie de vivre. C’est aussi une note en plus au Bac, une bonne note en général, et c’est plus facile et plus agréable que les maths.
Romain, lycéen
Tous les élèves sont internes, les périodes sont donc longues entre deux retours à la maison. Outre la possibilité d’obtenir une bonne note au Bac, la section équestre est aussi une bouffée d’oxygène pour les élèves. Un bon moment pour prendre l’air, en dehors des murs de l’établissement et pour partager de vrais moments de complicité et de bonheur avec les chevaux.
Ça nous permet de nous évader, de sortir du lycée où nous avons toujours le même train de vie. Là on vient pour se détendre, nous sommes tous très heureux de passer du temps avec les chevaux.
Gladys, lycéenne
Au centre équestre, deux jeunes femmes militaires s’occupent des chevaux. On les appelle « cavaliers soigneurs ». Chaque jour, elles gèrent une quarantaine de chevaux.
Je suis une vraie passionnée de chevaux, j’ai commencé l’équitation à 3 ans. Chaque jour est différent, je n’aurais pas imaginé ma vie sans cheval à mes côtés.
Première classe Emma
Ce jour, c’est le chef Jean-François Maçon, maître de manège qui anime la séance d’obstacle. Et si le centre équestre est également ouvert aux civils, c’est toujours "à la baguette" et en douceur, qu’il gère les séances.
Pour bien monter à cheval, c’est comme pour avoir des bonnes notes au lycée, il faut avoir de la rigueur, être exemplaire, être droit.
Chef Jean-François Maçon, maître de manège
Outre les élèves, et leurs familles, le centre équestre est aussi ouvert aux civils, via l’association "Autunois Morvan" qui propose tous types d’activités sportives et de loisirs.
Reportage complet à découvrir ce dimanche 14 mai dans l’émission " En terre animale" à 10h40 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté avec Franck Menestret et Muffin sa chienne, équipée d’une caméra embarquée.
Disponible en avant-première dès le samedi 13 mai sur France.tv.