Depuis le 3 septembre, Axel Férard s'est lancé le défi de traverser la France du nord au sud en vélo, en 13 jours. Il animera également des conférences dans des écoles, partout dans le pays. De passage en Bourgogne, cet "éco-aventurier" s'est livré sur son périple.
Axel Férard n'a pas un métier comme les autres. Né en Normandie, cet homme de 31 ans est un éco-aventurier. Une profession inconnue du grand public.
"C'est une personne qui accomplit des objectifs sportifs tout en émettant le moins d’effet de serre possible. On se déplace à vélo, à pied, en canoë, et on dort chez l’habitant ou dans la nature. Durant notre voyage, on fait également de la sensibilisation à l’école ou par la presse", nous résume Axel Férard.
Un homme qui a fait 14 semi-marathons en 14 jours
C'est en 2015, avec un Master environnement en poche, qu'il décide de se lancer. "Je trouvais dommage d’avoir des objectifs sportifs sans but. J'ai alors voulu sensibiliser sur l’alimentation et la culture. Je voulais montrer que d’autres types d’agricultures étaient possibles, et qu’on pouvait aller vers d’autres chemins."
Et Axel Férard a déjà réalisé des défis avec des chiffres qui donnent le tournis. En 2019, il a parcouru 6 000 kilomètres à vélo, paddle et à pied. En 2022, il a fait un tour de France à vélo, soit 5 500 kilomètres. En juin, il a couru 310 kilomètres en 14 jours à travers la Normandie, soit un semi-marathon par jour.
J’ai toujours été proche de la nature. J’ai fait des études d’environnement car ça me passionne, sans savoir où ça allait me mener. Mes différentes expériences m’ont poussé à devenir éco aventurier.
Axel FérardÉco aventurier
Traverser la France à vélo
Le 3 septembre, ce passionné de sport et d'écologie s'est lancé dans un nouveau défi. Partir de Bay-Dunes, le village le plus au nord de la France dans les Hauts-de-France, pour se rendre à la Manère, le village le plus au sud, du pays dans le département des Pyrénées-Orientales.
Un voyage de 1 400 kilomètres à vélo, en 13 étapes. Chaque jour, il parcourt 111 kilomètres, dans le cadre de son épopée "objectif 111". "Dans ce genre d’aventure, il faut savoir se gérer et ne pas foncer tête baissée dès le début. Je connais mon corps et je fais tout pour me permettre d’aller au bout", explique-t-il.
Ce que je fais, tout le monde peut le faire aussi. Tout le monde est capable de partir deux-trois jours dans la nature, et vous verrez que ça fait un bien fou.
Axel Férard"éco-aventurier"
Ce jeudi 7 septembre, Axel Férard sillonne les routes du parc national des forêts au nord de Dijon. "Ça se passe très bien. Les conférences dans les écoles se sont bien passées. J’ai emmené le moins d'affaires possible pour ce voyage. Hier, j’ai dormi dans un hamac près d’une rivière. Il faisait un peu froid donc j’ai regretté le duvet." Ce jeudi 7 septembre, il devrait rallier la cité des Ducs dans la soirée.
"La Bourgogne est une très belle région"
Partout où il passe, Axel Férard veut sensibiliser à une consommation durable, l'anti-gaspillage et surtout faire des choix d'agriculture respectueux pour la planète. "Il n’y a pas une cause particulière qui m’intéresse sur l’environnement, je veux parler de tout. Avec l’agriculture, je touche à tous les sujets. Il faut comprendre que le produit qu’on mange, ça va avoir un impact global derrière. J’encourage les gens à cuisiner plus, et moins manger de viande."
Concernant le réchauffement climatique, nous sommes au sommet d’une crête. À droite, nous pouvons faire évoluer les choses dans le bon sens. À gauche, nous allons droit dans le mur.
Axel Férard"éco-aventurier"
Aujourd’hui, Axel Férard regrette certaines habitudes que l'Homme a pris avec le temps. Selon lui, il est temps de nous rapprocher de la nature, et les Bourguignons sont plutôt bien lotis. "Nous vivons trop dans l’entre-soi. La ville c’est bien, mais l’homme a aussi besoin d’aller dans la nature. La Bourgogne est une très belle région. Une journée ici, avec de si beaux paysages, ça vous renforce."
Axel Férard fait partie du mouvement "sport planète", qui rassemble une cinquantais d'acteurs du mouvement sportif pour avancer vers un idéal durable via un impact environnemental réduit. Cet "éco-aventurier" achèvera son périple le 16 septembre. Avant de se tourner vers d'autres objectifs, tout en sensibilisant aux impacts de l'alimentation de l'Homme.