La vigne français va produire encore un peu plus que prévu, confirmant 2018 comme un bon millésime, avec une production en hausse de 27% par rapport à la récolte catastrophique de 2017, selon des chiffres révisés ce jeudi 18 octobre à la hausse par le ministère de l'Agriculture.
Avec une estimation de 46,7 millions d'hectolitres, les services d'Agreste, organe de statistiques du ministère, jugent même que la production 2018 devrait être supérieure de 6% à la moyenne des cinq années précédentes, a indiqué à la presse le conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Elle reste même supérieure de 4% à la moyenne des années 2012-2016, donc sans prendre en considération la récolte calamiteuse de 2017, selon Audrey Laurent, chargée d'études vin marché mondial.
Les services du ministère "ont revu les estimations à la hausse par rapport à l'ensoleillement" et ont par ailleurs "mieux estimé les pertes liées au mildiou
et à la sécheresse", a indiqué Mme Laurent. "Il y a eu de fortes attaques de mildiou, avec des conséquences très hétérogènes" selon les bassins de production, a rappelé Didier Josso, délégué pour les filières viticole et cidricole à FranceAgriMer.
+20% en Bourgogne
Si des vignobles comme la Champagne ou la Bourgogne-Beaujolais semblent pouvoir compter sur des rendements remarquables (respectivement +39% et +20% par rapport à la moyenne des années précédentes), les bassins du Languedoc-Roussillon (-2%), du Sud-Est (-11%) et de la Corse (-5%) ont, comme annoncé lors des premières estimations, tous connu un recul par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Dans le Bordelais, même si certains domaines ont été très touchés par la grêle et le mildiou, les récoltants ont retrouvé des niveaux de production conformes à la normale, en augmentation de 9% par rapport à la moyenne incluant la récoltecauchemardesque de 2017.