Les opposants au projet de réforme du code du travail ont entrepris de bloquer les raffineries et les dépôts de carburants. Cela entraine des difficultés d'approvisionnement des stations-service, mais il n’y a pas de pénurie à l’horizon.
La quasi-totalité des huit raffineries françaises sont touchées par le mouvement de grève qui a pour but d’obtenir le retrait de la loi travail. Le mouvement s'étend du Grand Ouest au Sud-Est de la France.
Ces blocages provoquent depuis plusieurs jours des difficultés d'approvisionnement dans certaines stations-services, ce qui entraîne des ruées d'automobilistes aux pompes.
Conséquence : en Saône-et-Loire et dans l'Yonne, certaines stations-services commençaient à manquer de carburants lundi 23 mai. Mais, elles ont commencé à être réapprovisionnées.
En Saône-et-Loire, par exemple, on compte :
- 6 stations en rupture totale (contre 9 lundi)
- une dizaine en tension (c'est-à-dire qu’elles disposent de certains carburants mais pas d’autres). C’est surtout la région du Mâconnais qui est touchée. Mais, aucun arrêté n’est envisagé pour limiter la consommation. En effet, toutes les stations-services qui ont passé commande seront bientôt livrées.
La quasi-totalité des raffineries du territoire sont bloquées par les grévistes qui s’opposent à la loi travail. Cette situation inquiète les automobilistes qui se ruent dans les stations-services, même si aucun risque de pénurie n’est à craindre en Bourgogne.
Intervenants : des automobilistes et Valentin Camusat, pompiste
Reportage : François Latour, Isabelle Rivierre, Romy Ho-a-Chuck et Damien Boutillet / Montage : Carlos Zappalá
Intervenants : des automobilistes et Valentin Camusat, pompiste
Dans toute la France "autour de 20% des stations sont fermées ou en grande difficulté" (sur 12 000), reconnaît le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies.
Mais, il n’y a pas de risque de pénurie.
La France dispose de réserves importantes de carburants (environ 90 jours).
Par ailleurs, la raffinerie Esso et le dépôt de carburants de Fos-sur-Mer dont les accès étaient occupés depuis lundi par des militants de la CGT ont été dégagés mardi 24 mai à l'aube. En Bretagne, les opposants à la loi travail, qui bloquaient depuis mardi matin à l'aube les accès aux dépôts pétroliers de Lorient et Brest, ont levé leurs barrages en fin de matinée