CARTE. Covid-19 : le variant britannique majoritaire dans les huit départements de Bourgogne-Franche-Comté

Le variant dit britannique du virus du Covid-19 continue de prendre de l'ampleur. Il est désormais majoritaire dans les huit départements de Bourgogne-Franche-Comté. Les variants dits brésilien et sud-africain circulent de manière bien moins importante dans notre région.

Le variant britannique du virus du Covid-19 est présent dans 59,0 % des tests positifs analysés en Bourgogne-Franche-Comté selon les dernières données diffusées par Santé publique France et calculées sur la période du 3 au 9 mars. Cette souche plus contagieuse du virus est majoritaire dans notre région depuis le 3 mars. Les chiffres restent toujours inférieurs à la moyenne nationale, où le variant britannique était détecté dans 68,3 % des tests positifs sur la même période.

Les variants sud-africain ou brésilien circulent de manière bien moins importante dans notre région que le variant identifié au Royaume-Uni. Entre le 3 et le 9 mars, ils ne représentent que 5,9 % des tests positifs analysés. Au niveau national, ils comptent pour 4,8 % du total.

Majoritaire dans tous les départements

Le variant britannique a rapidement pris de l'ampleur en Bourgogne-Franche-Comté. Il est désormais majoritaire dans tous les départements de notre région.

  • Nièvre : le variant britannique est présent dans 75,2 % des tests positifs analysés
  • Territoire de Belfort : le variant britannique est présent dans 74,1 % des tests positifs analysés
  • Jura : le variant britannique est présent dans 63,7 % des tests positifs analysés
  • Doubs : le variant britannique est présent dans 62,5 % des tests positifs analysés
  • Saône-et-Loire : le variant britannique est présent dans 52,9 % des tests positifs analysés
  • Yonne : le variant britannique est présent dans 52,4 % des tests positifs analysés
  • Côte-d'Or : le variant britannique est présent dans 51,5 % des tests positifs analysés
  • Haute-Saône : le variant britannique est présent dans 45,1 % des tests positifs analysés

Malgré cette circulation importante du variant anglais, le taux d'incidence de l'épidémie reste stable dans notre région. Cet indicateur, qui mesure le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants sur une période de sept jours, a été mesuré à 158,8 le 9 mars. Au niveau national, il est de 226,9 cas pour 100 000 habitants.

Dans les hôpitaux, la tendance est à la décrue, avec un nombre d'hospitalisations simultanées en fort recul depuis le début du mois de février. On comptait ainsi au 12 mars 1 257 personnes hospitalisées pour Covid-19 dans notre région, contre 1 647 un mois plus tôt. Mais le nombre de patients admis en réanimation reste lui plutôt stable, à un niveau élevé.

"On ne fait pas de lien univoque entre la présence du variant anglais et les cas plus graves, précise Aline Guibelin, la déléguée départementale de l'Agence régionale de santé en Côte-d'Or. Il faut rester extrêmement humbles, on n'a pas encore tous les éléments qui peuvent expliquer la corrélation entre l'émergence des variants anglais, sud-africain ou brésilien et l'augmentation de la contagiosité. Néanmoins, nous veillons à faire un suivi bien particulier de tous les variants, de telle façon à essayer de circonscrire leur propagation. Il faut gagner du temps pour permettre d'augmenter la couverture vaccinale et sortir de la crise Covid".

Comment les variants sont-ils repérés ?

Santé publique France diffuse depuis le lundi 8 mars des données détaillées sur la présence des variants parmi les tests positifs au Covid-19. Ces résultats sont obtenus grâce à une seconde analyse dite de criblage, sur chaque prélèvement positif au Covid-19. Il est alors regardé précisément si le prélèvement contient les mutations du virus repérées sur les variants identifiés au Royaume-Uni, au Brésil ou en Afrique du Sud. Les tests utilisés actuellement ne permettent pas de distinguer les variants brésilien et sud-africain, qui sont donc regroupés dans la même catégorie.

Théoriquement, tous les tests positifs doivent subir cette analyse de criblage. Et le résultat doit être renseigné dans le système informatique qui répertorie les résultats des tests de dépistage. Le dispositif poursuit sa montée en puissance. Entre le 3 et le 9 mars, 66,1 % des tests positifs en Bourgogne-Franche-Comté ont subi un criblage, ensuite renseigné dans le système de suivi.

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