Les différents variants du virus du Covid-19 prennent de l'ampleur. Le variant dit anglais représente ainsi plus de la moitié des tests positifs dans la Nièvre. Au niveau national, le variant britannique est détecté dans 49,3% des tests positifs criblés.
Depuis quelques semaines, les tests positifs au Covid-19 subissent une deuxième analyse dite de criblage pour identifier un éventuel variant. Du 15 au 21 février, sur les 161 739 tests positifs enregistrés au niveau national, 50,8% ont subi un test de criblage enregistré dans le système de suivi des données de dépistage de Santé publique France.
La proportion des variants parmi les tests positifs au Covid-19 évolue rapidement. C'est notamment le variant dit britannique qui progresse le plus. Parmi ces tests positifs criblés, ce variant a été détecté dans près de la moitié des échantillons (49,3%), peut-on lire dans le point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France daté du 25 février. Les variants dits brésilien ou sud-africain étaient eux repérés dans 5,6% des tests positifs criblés.
Le variant anglais dans plus de la moitié des tests positifs dans la Nièvre
Santé publique France a également publié une carte départementale de la circulation des variants entre le 15 et le 21 février. L'organisme communique uniquement des fourchettes de valeurs. Dans notre région, la proportion de variant dit anglais est comprise entre 10 et 30% dans l'Yonne, en Saône-et-Loire, dans le Jura et en Haute-Saône. En Côte-d'Or, dans le Doubs et dans le Territoire de Belfort, la proportion est comprise entre 30 et 50%. C'est dans la Nièvre que la part de variant anglais est la plus élevée dans notre région, où elle dépasse les 50%.
En une semaine, la circulation du variant anglais s'est accélérée dans notre région, comme ailleurs en France.
Les variants, plus contagieux que la souche originale, font craindre une nouvelle explosion de l'épidémie. Jean Castex a annoncé jeudi 25 février que vingt départements vont être placés en "surveillance renforcée" et pourraient suivre l'exemple de Nice et Dunkerque face à la remontée épidémique due au variant anglais du Covid-19. Il s'agit de toute l'Ile-de-France, du Rhône, des Bouches-du-Rhône, de l'Oise, du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de la Drôme, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle ou encore de l'Eure-et-Loir. Les départements de Bourgogne-Franche-Comté ne sont pas concernés à ce stade.
Les variants brésilien et sud-africain encore minoritaires
Pour les variants dits brésilien ou sud-africain, la circulation est bien moins importante sur le territoire régional, en tout cas pour l'instant. Selon Santé publique France, la proportion de ces variants parmi les tests positifs criblés est nulle dans la Nièvre entre le 15 et le 21 février. Dans l'Yonne, elle s'élève à moins de 1%. En Côte-d'Or, en Saône-et-Loire, dans le Jura et en Haute-Saône, elle est comprise entre 1 et 2,5%. Dans le Doubs, elle est entre 2,5 et 5%. C'est dans le Territoire de Belfort que les chiffres sont les plus élevés, avec entre 5 et 10% des tests criblés concernés. On rencontre des chiffres bien plus élevés dans la région Grand-Est avec 53,7% en Moselle, 26,7% en Meurthe-et-Moselle et 21,6% dans la Meuse.
En une semaine, l'évolution de ces variants est moins marquée que celle du variant anglais dans notre région.