Depuis plusieurs mois, des mutilations de chevaux et autres équidés ont lieu un peu partout en France. Pour parer aux attaques dont ils font l’objet, la gendarmerie de la Haute-Saône a lancé vendredi 2 octobre, un système d’alerte SMS pour les propriétaires de chevaux.
Des animaux retrouvés au petit matin mutilés, poignardés ou morts. Les agressions d’équidés se sont multipliées en France ces derniers mois et la Franche-Comté est particulièrement touchée. Alors, pour aider les propriétaires de chevaux de la Haute-Saône, la gendarmerie du département a lancé vendredi 2 octobre un dispositif d’alerte SMS équidés. L’objectif étant de "prévenir, alerter, renseigner et réagir".
La gendarmerie de #HauteSaone met en place une alerte SMS équidés pour les propriétaires de chevaux dans le département. Un échange direct pour recueillir et diffuser le plus de renseignements possibles et ainsi protéger les animaux #chevauxmutilés #gendarmerie @F3FrancheComte pic.twitter.com/TOdbRF86On
— Frédéric Buridant (@FredBuridant) October 2, 2020
Grâce à ce système, les propriétaires de chevaux pourront être prévenus en temps réel en cas de comportement suspect ou de faits avérés. "Dès que l’appel est recueilli, l’alerte est diffusée très rapidement par la radio et par le réseau SMS", détaille le lieutenant-colonel, Sung Dae Faucon. Une prévention qui permettra ensuite une sécurisation des installations.
Selon la gendarmerie, environ 400 personnes sont déjà inscrites dans le dispositif. Un recensement effectué en amont, prenant en compte les données de la Fédération française d’équitation et celles de l’Institut français du cheval et de l’équitation. "Le but étant d’avoir une base très large pour avoir une couverture la plus complète possible. Ce système apporte aux éleveurs une sécurité supplémentaire", continue le lieutenant-colonel.
Nathalie Lapicque possède une vingtaine de chevaux dans son écurie. Cette éleveuse se réjouit du lancement du dispositif : "On se sent un peu plus en sécurité, plus soutenus par les autorités. On a vraiment l’impression d’avoir un accompagnement. On va pouvoir un petit peu mieux dormir".On se sent un peu plus en sécurité, plus soutenus par les autorités
La période estivale et printanière a été compliquée pour Nathalie Lapicque. "Au moindre bruit suspect dehors, on sautait du lit, pour voir si les chevaux vont bien, pour voir si quelqu’un est rentré dans le parc. On vivait dans une crainte permanente", raconte l’éleveuse.
En France, 55 signalements de chevaux mutilés sont avérés. Environ 200 enquêtes sont actuellement ouvertes mais celles-ci s’annoncent difficiles. Les faits ayant lieu dans des prés isolés, sans témoins et sans caméras de surveillance.