En Bourgogne, le nombre de demandeurs d'emplois repart à la hausse : + 1,7% (demandeurs d'emploi de catégorie A, c.à d. tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi). La hausse nationale est de + 1,2%.
En Côte d’Or : +1,6%(+416 personnes)
Si la remontée de la demande d’emploi est nette, elle reste conforme à la moyenne régionale (+1,7%).
Le solde des entrées-sorties de chômage étant quasi équilibré en octobre, c’est la baisse des activités réduites (-2,4%) qui pénalise la demande d’emploi.
- Les jeunes hommes (-2,8% contre -1,3% pour la région). Ils bénéficient plus largement des opportunités d’embauches portant sur des contrats le plus souvent à durée déterminée ou temporaires que les autres classes d’âge.
- Les femmes adultes (+2,2% contre +2,9% en moyenne) : la dégradation du marché du travail est bien réelle en Côte d’Or et dans la région, mais ses effets semblent moins prégnants dans le département.
- Les seniors (+3,3% contre +2,6% en moyenne) : les difficultés d’insertion dans l’emploi sont constantes depuis la crise et ne cessent de s’accentuer depuis. L’écart entre les jeunes et les seniors se creuse, ces derniers étant de plus marginalisés.
Sur les douze derniers mois, la hausse atteint +4,3% (+1 065 personnes). Les indicateurs par âge restent dans le rouge chez les hommes.
L’environnement économique ne produit pas ou fort peu de créations d’emplois, notamment dans l’industrie et la construction. Les femmes sont davantage épargnées comparativement à l’ensemble régional et notamment les plus jeunes d’entre elles (-7,9% contre -6,0% en moyenne).
Le chômage de longue durée s’accroît (+0,6% soit +121 personnes), soit un résultat identique à celui enregistré au niveau régional. La DELD concerne 18 996 personnes soit 45,5% des catégories A+B+C.
Dans la Nièvre : +2,2%(+205 personnes)
On enregistre la plus forte hausse régionale. Après le net recul de septembre (-2,0%), le retournement de situation revêt presque la même ampleur en octobre et la courbe retrouve le niveau enregistré entre mai et août derniers. Les entrées et les sorties s’équilibrant, c’est également le repli des activités réduites (-4,2% contre -2,0% en moyenne), le plus marqué de la région, qui alimente la catégorie A.Les points qui ressortent comparativement à l’ensemble régional confirment :
- Des jeunes particulièrement pénalisés par une activité en dents de scie qui sollicite puis rejette sur le marché du travail une main d’oeuvre souvent très précarisée (+1,3% contre -1,6% en moyenne pour la région).
- Les hommes de 25 à 49 ans sont également soumis à une activité économique très fluctuante. Après avoir été sollicités en nombre, en septembre, pour assurer les commandes passées, ces demandeurs d’emploi pour qui les contrats n’ont pas été renouvelés faute de carnets de commandes suffisamment garnis en octobre, sont repassés en catégorie A (+4,0% contre +1,7% en moyenne).
- Des seniors pour qui les conditions d’accès à l’emploi sont difficiles mais qui, pour autant, s’accélèrent moins rapidement que dans les autres départements de la région (+1,0% contre +2,6% en moyenne). C’est particulièrement vrai chez les hommes : -0,2% contre +2,3% en moyenne.
Sur les douze derniers mois, la demande d’emploi a progressé de +5,7% (+523 personnes), repassant ainsi nettement au-dessus du niveau de l’ensemble régional (+3,8%). La Nièvre se distingue de la région par une situation contrastée entre les hommes et femmes selon leur classe d’âge. Ainsi, les femmes adultes (+8,5% contre +3,8% en moyenne) et seniors (+10,2% contre +8,4%) peinent davantage à trouver un emploi contrairement aux plus jeunes (-7,4% contre -6,0% en moyenne). Chez les hommes, les seniors (+2,9%) voient les obstacles à l’embauche s’accroître moins rapidement que dans la région (+8,0%), ce qui n’est pas le cas des jeunes (+0,1% contre -2,6% en moyenne) ou des adultes (+8,5% contre +3,8%).
La demande d'emploi de longue durée reste faiblement évolutive (+0,2% soit +17). Elle concerne 46,7% des catégories A+B+C, ce qui demeure la plus forte proportion régionale.
En Saône et Loire : +1,6% (+413 personnes)
L’évolution de la demande d’emploi de catégorie A se confond presque avec celle de la région (+1,7%). Elle ne résulte pourtant pas des mêmes effets. C’est le solde des entrées sorties de chômage, très fortement positif, qui gonfle la demande d’emploi car, dans ce département, le volume des activités réduites s’est plutôt maintenu en octobre (-0,4%).Les points qui ressortent comparativement à l’ensemble régional indiquent :
Un marché du travail moins tendu que dans les trois autres départements de la région
- L’indicateur qui reste au rouge concerne les femmes de 25-49 ans (+3,7% contre +2,9% en moyenne).
- Une accalmie générale chez les jeunes (-3,3% contre -1,6% en moyenne) mais plus marquée chez les jeunes filles (-3,8% contre -2,0%).
Sur les douze derniers mois la demande d’emploi a augmenté de +3,6% (+926 personnes), ce qui reste comparable à la moyenne régionale (+3,8%). Si les hommes jeunes (-6,4% contre -2,6% en moyenne) et adultes (+0,9% contre +3,8% en moyenne) à la recherche d’un emploi sont moins pénalisés que dans les autres départements, l’accès à un emploi demeure globalement plus compliqué chez les femmes dans leur ensemble (+5,5% contre +4,0% en moyenne).
Le chômage de longue durée continue sa progression (+0,8% soit +162 personnes). Il concerne, comme dans la Nièvre, un volume conséquent de demandeurs d’emploi (46,4%).
Dans l’Yonne : +1,8% (+299 personnes)
La demande d’emploi progresse donc conformément à l’ensemble régional. Comme dans la Nièvre, le recul des activités réduites a largement contribué à gonfler la catégorie A, les sorties de chômage ayant été plus nombreuses que les inscriptions à Pôle emploi. Le manque de soutien de l’activité économique entrave le fonctionnement du marché du travail.
Les points qui ressortent, comparativement à l’ensemble régional concernent :- Les jeunes dans leur globalité (+1,1% contre -1,6% pour la région) : comme dans la Nièvre, ils se heurtent à la rareté des offres d’emploi disponibles sur le territoire.
- Les hommes de 25 à 49 ans semblent mieux positionnés sur le marché du travail comparativement aux autres départements: +0,6% contre +1,7% en moyenne.
- Les femmes seniors (+2,0% contre +3,0% en moyenne) dont le nombre à la recherche d’un emploi s’accroît moins vite qu’en moyenne dans la région.
Sur les douze derniers mois, les difficultés sur le marché du travail sont moins prégnantes dans l’Yonne (+2,5% soit +413 personnes) que dans les trois autres départements. Avec la plus faible hausse régionale enregistrée en octobre, une certaine accalmie se dégage, notamment chez les femmes (+1,6% contre +4,0% en moyenne). Chez les hommes, les seniors semblent un peu moins marginalisés (+6,7% contre +8,0% en moyenne).
La demande d'emploi de longue durée augmente toujours (+0,6% soit +69 personnes) et touche 45,4% de la demande de catégories A+B+C.